LISTE D'ENVOI
Recevez les dernières nouveautés par courriel.

Votre courriel :

Nouveaux membres

Afin de mieux vous servir, veuillez sélectionner votre code régional dans la liste ci-dessous.

Go to english version

Harley-Davidson Breakout 2013 : essai

28 avril 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

Harley-Davidson a choisi l’édition 2013 du légendaire Daytona Bike Week en Floride pour présenter au monde entier sa nouvelle déclinaison Softail, nommée Breakout. Ce cruiser à la longue fourche et à l’angle de direction extrême démontre tout le savoir-faire en termes de style et de finition de la firme de Milwaukee.

Autant dire que la nouveauté était très attendue en ce début de Bike Week, la « main street » bondée d’amateurs de deux roues attendant avec impatience l’arrivée de la belle Américaine. Si pour certains, la gamme Softail semblait trop sage jusqu’à maintenant pour éveiller vos sens de rebelle, la nouvelle Breakout libère instantanément cette lointaine déviation qui dort en vous. Longue, racée, dynamique et sans fioriture, elle dégage un look custom des plus réussis.

La Breakout se distingue des autres Softail par un garde-boue arrière tronqué à l’extrême, des jantes exclusives Gasser de 3,5 x 21 à l’avant et 8 x 18 avec pneu de 240 mm à l’arrière, une tête de fourche large et un nouveau réservoir d’huile à moteur en aluminium. Pour le reste, la Breakout reprend les standards de la gamme Softail constitués d’un cadre tubulaire en acier à partie arrière au style rigide munie d’amortisseurs dissimulés, d’une mécanique bicylindre de 1690 cc à balancier d’équilibrage monté sur des supports rigides, d’une boîte Cruise Drive à 6 rapports et une transmission finale par courroie.


Colle à la philosophie de la bête

Pas le plus gros de la gamme, ni le plus puissant, le Twin Cam 103 offre une combinaison de couple, de puissance et de sensation mécanique qui colle parfaitement à la philosophie de la Breakout, une machine conçue pour épater le pilote comme la galerie. Plusieurs éléments distinguent le TC103 des autres moteurs Harley-Davidson. Son alésage important, son taux de compression élevé (9,6 : 1) et une cartographie ainsi que des arbres à cames évolués poussent la puissance de l’engin à 75 ch et le couple à 95,5 lb-pi à 3000 tr/min, dont la majeure partie arrive dès les 2000 tours. Assez pour offrir de bonnes accélérations, même en duo.

La boîte bien étagée permet de profiter pleinement du gros couple du TC103, en plus de réduire le nombre de changements de rapports. On peut évoluer sur un boulevard en utilisant qu’un seul rapport et dépasser sur une route de campagne sans avoir à rétrograder. Révisée en 2010, cette boîte assure des passages à la fois faciles et précis.

Harley-Davidson Breakout 2013 moteur
Le Twin Cam 103 offre une combinaison de couple, de puissance et de sensation mécanique qui colle parfaitement à la philosophie de la Breakout. (Photo: France Ouellet)

Beaucoup de style, peu de mal

En selle, la position de pilotage rappelle celle d’une Softail Night Train, mais heureusement avec le guidon légèrement plus proche du pilote. Les bras et les jambes pas trop étirées et une selle bien moulée permettent au pilote de bénéficier d’un niveau de confort assez surprenant pour ce type de machine, où le style prend habituellement le dessus sur tout. Une belle attention de la part de Harley-Davidson pour cette magnifique machine à séduire.

Rien ne vient perturber la vision du pilote, même le compteur placé sur le T de fourche se veut plus lisible que sur les modèles où il est situé sur le réservoir. Si elle réussit aussi bien que ses sœurs du côté de la balade en se laissant porter au son du bicylindre, lorsqu’on adopte un rythme plus élevé, l’esprit du fanatique d’accélération prend facilement l’ascendant et donne envie de maltraiter l’asphalte à chaque feu vert.

Sur une route en serpentin, malgré ses 308 kg et son gros pneu arrière, la Breakout se manie avec très peu de résistance grâce au large guidon et une géométrie bien étudiée. La stabilité est également au rendez-vous, un rythme élevé sur une route de campagne procure du plaisir sans trop de peur, autant que le pavé demeure lisse. Dans ce cas la suspension arrière surbaissée fait un peu souffrir, tandis que la fourche avale bien les irrégularités. Tout de même une bonne calibration, si on tient compte du type d’engin.

Harley-Davidson Breakout 2013 vue 3/4 arrière
En selle, la position de pilotage rappelle celle d’une Softail Night Train, mais heureusement avec le guidon légèrement plus proche du pilote. (Photo: France Ouellet)

L’ABS un outil indispensable

Pour freiner, l’unique disque avant qui laisse voir la jolie jante de l’autre côté ne suffit pas en freinage d’urgence. Il faut, comme pour bien d’autres cruisers, utiliser aussi le frein arrière à 70% pour obtenir la puissance voulue. L’ABS de nouvelle génération apporte en revanche un surplus de confiance sur une machine au poids important et à l’angle de fourche extrême.

Harley-Davidson a désormais pour habitude de présenter des machines personnalisées directement sorties d’usine. Cette Breakout, riche en style et sensation apporte au sein de la famille Softail un zeste de rébellion, à coup sûr la plus séduisante Harley de la décennie.

Harley-Davidson Breakout 2013 disque avant
Pour freiner, l’unique disque avant qui laisse voir la jolie jante de l’autre côté ne suffit pas en freinage d’urgence. (Photo: France Ouellet)

Les+
  • Style à couper le souffle
  • Excellente finition
  • Comportement et confort adéquats si on tient compte du type de monture
  • Performance, comportement et charisme du bicylindre

Les-
  • Suspension arrière ferme et à court débattement