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Ducati Diavel Strada 2013 : essai

12 janvier 2014

par Dustin A. Woods , moto123.com

La nouvelle Ducati Diavel Strada 2013 est bien difficile à catégoriser. Essentiellement, il s'agit d'une Diavel adaptée pour le tourisme, permettant ainsi aux amateurs de rouler plus longtemps et de façon plus confortable, avec un passager derrière et des bagages par-dessus le marché. Cela dit, elle présente tellement de caractère, de charisme et de singularité qu'on ne lui rendrait pas justice en la définissant comme une moto de tourisme ou tout autre genre spécifique.

La Ducati Diavel Strada 2013 se distingue de la Diavel régulière par son guidon surélevé et rapproché, ses repose-pieds ajustés, son petit saute-vent étonnamment efficace, sa selle biplace plus confortable avec dossier et barres de soutien intégrés, ses poignées chauffantes, ses 2 prises de courant et ses sacoches souples. Tous ces ajouts augmentent le poids de 6 kilos (13 livres) et le prix, de 1 500 $ (pour un total de 20 495 $).


Habillée en Titane mat de course, la Ducati Diavel Strada 2013 allie forme et fonction dans un emballage accrocheur et imposant, à défaut d'être très photogénique. En effet, il est bien plus agréable de simplement admirer la prestance de cette moto que de l'étudier sous ses meilleurs angles (je ne suis pas sûr qu'il y en ait).

La Ducati Diavel Strada 2013 offre une prise en main facile grâce à des commandes intuitives et à des proportions judicieusement adaptées à mon gabarit de 6 pieds. À l'aide du pouce, on démarre la bête, c'est-à-dire un moteur Testastretta à 2 cylindres en L de 1 198 cc avec injection électronique et refroidissement par liquide. Celui-ci vibre et se gargarise avant de rugir par le biais de son échappement 2-1-2 en aluminium. Les orteils actionnent le premier rapport sur une note convaincante et l'embrayage fait couler la puissance en douceur; il ne reste qu'à contrôler le débit avec la main droite – une main délicate, mais assurée, sinon on se casse le cou tellement la force d'accélération est vive.

Ducati Diavel Strada 2013 vue 3/4 avant
Habillée en Titane mat de course, la Ducati Diavel Strada 2013 allie forme et fonction dans un emballage accrocheur et imposant, à défaut d'être très photogénique. (Photo: Dustin Woods)

Bien que la Ducati Diavel Strada 2013 pèse 245 kilos (540 livres), la puissance s'avère plus qu'adéquate à tous les rapports. On peut même varier le mode de conduite à la volée : Sport, Touring et Urban. Le premier donne accès aux 162 chevaux à 9 500 tours/minute et aux 94 livres-pied de couple à 8 000 tours/minute, en plus de réduire l'intervention de l'antipatinage au minimum (l'ordinateur présume que vous êtes à l'aise avec le pilotage plus extrême). Le second mode libère la même cavalerie, mais la courbe de couple s'adoucit et l'antipatinage intervient moyennement. Enfin, le dernier mode limite instantanément la puissance à 100 chevaux et donne tous les droits à l'antipatinage pour rehausser la sécurité dans le trafic urbain.

Un interrupteur sur la partie gauche du guidon de la Ducati Diavel Strada 2013 permet de faire défiler toute une série d'informations sur l'écran ACL : vitesse, régime, heure, température du moteur, etc. On retrouve aussi des témoins lumineux pour le point mort, les clignotants, les phares, le limiteur de régime, l'antipatinage, l'ABS, la pression d'huile et la réserve d'essence. Un autre écran, celui-là sur le réservoir, affiche entre autres le rapport choisi, la température ambiante, le voltage, le compteur journalier, la consommation, l'autonomie restante ainsi que des rappels d'entretien. Bizarrement, il n'y a pas de jauge à essence, un indicateur pourtant apprécié par tous les conducteurs.

Souvent, les petits détails font la différence. Dans le cas de la Ducati Diavel Strada 2013, ledit interrupteur sert également à actionner et à fermer les clignotants. En outre, il se trouve très proche du klaxon. Durant ma semaine d'essai, il m'arrivait de jouer avec le menu d'informations au lieu de commander les clignotants ou vice versa. J'ai même accidentellement appuyé sur le klaxon à plusieurs reprises à cause de mes gants d'hiver.

Ducati Diavel Strada 2013 écran
Bien que la Ducati Diavel Strada 2013 pèse 245 kilos (540 livres), la puissance s'avère plus qu'adéquate à tous les rapports. On peut même varier le mode de conduite à la volée : Sport, Touring et Urban. (Photo: Dustin Woods)

Conduire la Ducati Diavel Strada 2013 nécessite un peu d'adaptation, principalement en raison des pneus Pirelli Diablo Rosso II, dont les dimensions sont 120/70ZR17 à l'avant et 240/45ZR17 à l'arrière. Pour exécuter un virage en douceur, il faut donc employer une technique différente selon la vitesse à laquelle on roule. En comparaison, la Harley-Davidson Street Glide Special que j'ai essayée ensuite avait l'air d'une petite voiture sport malgré ses 371 kilos (818 livres).

Évidemment, les sacoches latérales (41 litres au total) sont mieux que rien, mais elles ne conviennent pas vraiment à de longues randonnées; on y transporte simplement le contenu d'un pique-nique ou encore des vêtements de pluie. Leur toile et leurs fermetures-éclairs ne donnent pas l'impression de pouvoir résister aux intempéries ni à l'usure du temps. Ces sacoches ne sont pas verrouillables non plus, ce qui m'obligeait à traîner mon équipement de photo chaque fois que je quittais l'engin, par crainte de me le faire voler.

Malgré ces quelques reproches, j'ai bien aimé mon essai de la Ducati Diavel Strada 2013. Je serais content de l'avoir comme partenaire de voyage en raison de son confort et de sa polyvalence incroyables. Son allure imposante et sa sonorité d'échappement infernale foutent la trouille aux enfants du voisinage, tandis que son moteur peut tout casser. La Diavel Strada est certes difficile à catégoriser, alors je crois qu'il faudrait en créer une juste pour elle.

Ducati Diavel Strada 2013 vue 3/4 arrière
Conduire la Ducati Diavel Strada 2013 nécessite un peu d'adaptation, principalement en raison des pneus Pirelli Diablo Rosso II, dont les dimensions sont 120/70ZR17 à l'avant et 240/45ZR17 à l'arrière. (Photo: Dustin Woods)

Les plus
  • Sonorité infernale
  • Beaucoup de caractère et de charisme
  • Une routière performante et confortable

Les moins
  • Commandes à revoir
  • Le pneu arrière déteste les virages
  • Pas de jauge à essence