Suzuki GSX R-1000 2007 : essai (vidéo)

Conclusion personnelle sur ce gadget : « bof, pas fort. » Peut-être utile ici et là, mais étant moi-même assez expérimenté, j'avoue avoir été sérieusement déconcentré, à plus de 175 km/h sur la piste de Sanair (www.sanairracing.com), en m'amusant avec ce contrôle et en devant fixer les cadrans pour voir où j'en étais.

La piste de Sanair m'a permis de pousser cette merveille à fond.

Sur la route
C'est dans la belle région de Québec et autour de l'île d'Orléans que j'ai pu prendre le pouls véritable de cette merveille sur la route. Accompagné d'une passagère au poids plume, je dois avouer que la GSX-R 1000 n'a rien perdu de sa finesse ni de son agressivité. En balade au soleil, sans trop faire révolutionner le moteur, j'ai noté une consommation très raisonnable de 5,5 L/100 km. La protection contre le vent est bonne pour le pilote ; cependant, pour la passagère, comme le siège est nettement plus haut, il en résulte un léger mal de cou. Heureusement, le souci du détail de Suzuki a frappé les repose-pieds. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir trois positions de réglage pour les repose-pieds d'origine. L'énorme jeu possible est de 14 millimètres vers le bas (confort routier) et 14 millimètres vers l'arrière (agressivité en piste). Avec le réglage confort, je n'ai eu aucun mal de genou, ce qui est étonnant, considérant leur état; chapeau pour cette idée !

En ville dans le trafic, même à deux, la légèreté de la direction et la facilité des manoeuvres de stationnement sont les points qui m'ont frappé. La fluidité de l'embrayage hydraulique combinée au couple à bas régime rend la moto très facile à manipuler. Un bémol : la selle est dure pour le pilote et affiche un angle légèrement vers l'avant. En effet, on dirait qu'on glisse toujours vers le réservoir, ce qui nous force à toujours nous replacer. Et comme les poignées sont assez basses, les coudes en prennent un peu plus qu'ils devraient. Il faut s'entendre, on parle ici d'une superbike et non d'une moto de tourisme, mais la route reste l'endroit où la majorité des GSX-R vendus seront exploitées.

Curieusement, c'est sur l'autoroute que j'ai découvert un autre défaut : la tenue de route n'est pas fautive, bien au contraire, puisque la GSX bénéficie d'une stabilité exemplaire à haute vitesse et dans les grandes courbes. Mais entre 4500 et 6000 tr/min, des vibrations apparaissent dans les repose-pieds et peuvent provoquer un fourmillement dans les pieds, selon le type de bottes chaussées et l'épaisseur des chaussettes ! C'est d'autant plus regrettable que la protection de la bulle n'est pas ridicule, et que la selle, très longue, permet de se caler efficacement contre le réservoir. Dans cette position, les kilomètres défilent vite et sans fatigue...

Sa grande maniabilité en fait un bolide agréable sur piste.