Le piston et sa fonction (partie 1)

Le piston est donc, à mon avis, l'organe le plus sollicité du moteur; il doit supporter la chaleur, la friction et l'inertie du déplacement linéaire. De plus, il doit résister aux vibrations engendrées pas le vilebrequin et l'ensemble de la bielle. Le moteur doit donc être parfaitement équilibré pour ne pas subir d'excès de vibrations négligeables. Quand on les fabrique, on enregistre le poids de chaque piston au gramme près et on les vérifie sur la chaîne de production au hasard de leur fabrication. Des spécialistes prennent au hasard des échantillons de piston pour s'assurer de bonne qualité de production.

Mais au tout début de l'étape de fabrication, c'est-à-dire lors du coulage dans le moule, ils sont déjà sous observation et, s'il y a le moindre défaut, ils retournent dans le bac de refonte. Après le coulage, ils sont refroidis et dirigés vers le département d'usinage. Chaque piston doit passer par plusieurs opérations de tournage; on enduit même, parfois, la jupe du piston d'un composé antifriction. Ce procédé assure un fonctionnement plus doux du piston et de la chemise du cylindre. La friction sera négligeable et permettra au moteur d'atteindre un régime plus élevé. N'oubliez pas que l'ennemi numéro 1 d'un moteur est la friction; elle engendre une chaleur intense qui peut détruire le piston.


On décompose le piston en trois parties : la première est la calotte; c'est la partie supérieure du piston. Elle est l'élément principal, puisqu'elle doit subir l'effort de la pression et de la chaleur. La deuxième partie, est le centre, situé tout juste au-dessus de l'axe du piston qui le relie à la bielle, reçoit des gorges (rainures) dans lesquelles les segments sont placés. Puis, la dernière partie, la jupe, qui guide le piston pendant son déplacement dans la chemise du cylindre.

Il existe de nombreuses formes de piston, allant d'un dôme à une surface plate. Cela varie en fonction de la forme de la chambre de combustion dans la culasse, qui peut être hémisphérique ou du type à double sens de circulation des gaz. Cela est d'une grande importance, selon l'inclinaison (angle) des soupapes, du nombre de soupapes et de l'emplacement de la bougie. La combustion des gaz doit être à son maximum d'efficacité. La performance d'un moteur repose sur tous ces critères.

Fin de la première partie sur le piston


Photos : Henri Lebarbé