Lors d’une première sortie en piste, on se demande quoi faire de tous ces chevaux qui déferlent avec une telle rage qu’il faut se replacer le cerveau avant d’aborder le virage au bout d’une longue ligne droite. On s’y fait au fil des tours, alors que la ZX-10R continue à surprendre de par sa partie cycle qui absorbe la tempête sans broncher. Piloter une telle bête exige un effort physique intense pour simplement s’y maintenir comme il le faut, autant sur les lignes droites qu’en virage. La 10R se pose sur l’angle sans dévier de sa trajectoire (même si les repose-pieds frottent un peu trop rapidement à notre goût), et demeure stable jusqu’à la remise des gaz. Il faut aussi faire gaffe lors des sorties de virage appuyées, car même avec l’excellent système KIMS, la puissance pousse l’adhérence du gros pneu arrière de 190 mm à ses limites.
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| Le créneau de la ZX-10R demeure la puissance poussée à son maximum dans un châssis capable de la gérer. |
Une bête de puissance contrôlable
Kawasaki a accompli de l’excellent travail sur sa ZX-10R, une sportive hyper performante vivable sur la route, mais surtout exploitable en piste (track day) par des pilotes de niveau intermédiaire comme experts.
Cette nouvelle génération de la famille ZX mérite une place sur le podium, aux côtés de ses concurrentes faisant appels à diverses autres technologies (vilebrequin multi plans pour la R1, freinage C-ABS pour la
CBR1000RR) ou plus conviviales (
GSX-R1000). Le créneau de la ZX-10R demeure la puissance poussée à son maximum dans un châssis capable de la gérer, ce qui fera toujours le plaisir des amateurs de puissance pure.
Puissance phénoménale du moteur
Stabilité sur l’angle
Freinage puissant et facile à doser
Bel équilibre entre efficacité et caractère
Garde au sol un peu limitée en virage
Physique à exploiter
Amortisseur de direction timide
Position trop radicale pour la route
Aucun
Photos : Philippe Champoux
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