Husqvarna SMR 511 2011 : essai

Fort de son double titre en championnat du monde Supermotard, Husqvarna redessine et améliore sa SMR 511. Et comme Husqvarna préfère l’exclusivité aux compromis, la nouvelle SMR arrive d’usine équipée d’une foule de composants, issue de la compétition comme les suspensions Marzocchi/Sachs réglables en compression et détente, les freins Brembo ainsi qu’une ligne d’échappement en titane. Une orientation spécialisée pour le supermotard qui comporte quelques obligations, celle notamment d’habiter dans une région où les virages abondent.

Fort de son double titre en championnat du monde Supermotard, Husqvarna redessine et améliore sa SMR 511. (Photo: France Ouellet)

Outre la couleur qui demeure inchangée et le nouveau style de la SMR, rien de révolutionnaire ne sort à première vue. En creusant plus loin, par contre, on aperçoit aussitôt les similitudes avec la défunte G450X de BMW à la technologie singulière : emplacement du bouchon et du réservoir à carburant sous la selle et pivot du bras oscillant coaxial avec le pignon d’entraînement de la chaîne.

Une mécanique éprouvée
Le monocylindre à 4 temps emprunté également à la G450X dispose de deux arbres à cames pour actionner les 4 soupapes, d’un ordinateur de bord revu et d’un taux de compression de 12:1, un niveau nettement dédié à la compétition imposant l’utilisation de carburant à haut indice d’octane.

Heureusement, les concepteurs ont doté le nouveau bloc d’un démarreur électrique et d’un système de décompression automatique. Sa configuration d’alésage et de course de 101,0 x 56,6 millimètres en fait un moteur surcarré, et donc le plus apte à grimper facilement en régime.

La boîte de vitesses à 6 rapports rapprochés met à profit un embrayage à commande hydraulique qui se trouve monté à l’extrémité du vilebrequin, où son diamètre réduit diminue d’autant l’inertie rotationnelle du moteur et contribue à sa nervosité.

L’ensemble développe un peu plus de 50 chevaux, alors que le poids en ordre de marche fait 118 kg (260 lb), de quoi qualifier la monture de sportive. Le seul bémol, une douceur de fonctionnement qui masque légèrement la puissance, mais qui est vite démentie par un chrono impressionnant.

Le monocylindre à 4 temps emprunté également à la G450X dispose de deux arbres à cames, d’un ordinateur de bord revu et d’un taux de compression de 12:1. (Photo: France Ouellet)