À l’avant, l’angle de chasse de 24° et donc relativement relevé, deux disques de 320 mm, des étriers Brembo à quatre pistons, un maître-cylindre radial et la roue de 17 po en alliage contribuent à l’efficacité et l’agilité de la machine ; la suspension arrière, avec sa jante de 17 po munie d’un frein de 245 mm avec un étrier à deux pistons tient bien son bout elle aussi.
Ergonomie
J’ai aimé la qualité de la finition de la machine, tout comme le fourre-tout intégré au carénage du côté droit et verrouillé à l’aide de la clé de contact ; il offre suffisamment d’espace pour y cacher un imper compact.
L’instrumentation usuelle travaille avec l’ordinateur de bord pour fournir les informations usuelles et d’autres plus spécifiques, comme la consommation moyenne ainsi que la quantité d’essence restante. Les interrupteurs du guidon font l’affaire, sauf pour ce qui est de celui des clignotants, trop petit, difficile à utiliser, et sans retour automatique.
Le poste de pilotage nous soigne : selle large et assez relevée (850 mm du sol), et relation pieds – selle - guidon bien agencée pour le tourisme. La position de pilotage plutôt relevée plaira aux moins de 1,85 m sur courte ou longue randonnée, et ce malgré un carénage qui protège bien du vent de face, mais qui laisse passer un peu de turbulence à haute vitesse.
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Le freinage demeure toujours solide et sans surprise, grâce en bonne partie à M. Brembo. |
Plus que plaisante sur la route
Au fil des kilomètres, le guidon qui me tombait juste sous les mains contribuait aux heures de plaisir sans fatigue indue, avec un pare-brise bas qui n’obstrue pas la vue.
La direction précise et légère aussi bien sur le bitume que sur les plus belles routes de terre encourage les attaques en virage (sur le bitume) et les sorties plus musclées, mais pas en travers sur cette machine plutôt haute et un peu lourde pour de telles manœuvres. La géométrie avant facilite l’entrée en virage sans donner l’impression que la machine veut tomber ou chercher à se relever, ce qui permet de garder sa trajectoire sans avoir à tirer ou pousser sur le guidon.
Le freinage demeure toujours solide et sans surprise, grâce en bonne partie à M. Brembo, alors que le moteur souple et puissant encourage les montées en régimes rapides, agrémentées de passages de rapports faciles.
Un heureux agencement qui gagnerait néanmoins à se rafraîchir
À la fois légère, maniable, puissante et agréable à piloter, la Multistrada 1100 sait plaire aux mordus d’aujourd’hui, comme de demain, de la marque. À la clé, la Multistrada gagnerait cependant à recevoir une petite mise à jour au niveau des performances et de la convivialité pour les gabarits nord-américains plus solides.
Nous avons tous (de 65 à 110kg) su apprécier les qualités de la machine, qui en font certainement une valeur sûre pour l’acheteur qui saura s’adapter à ses qualités et caractéristiques.
Photos : Philippe Champoux