Mes premiers tours
Comme je m’y attendais, la petite CBR125R se laisse piloter; précise, facile à mettre en angle et stable au possible. Malheureusement pour moi, les repose-pieds placés trop bas limitent la garde au sol en virage (mes bottes en ont pris pour leur rhume) et le système de frein me semble un peu timide, limitant un peu l’intensité de mon attaque sur le parcours hyper serré du circuit Nelson de Shannonville. Il s’agit du parcours d’origine, placé près des estrades, d’où tous et chacun peut voir qui marche fort et qui se cherche un peu en piste.
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| Ouais, je suis prêt, mais ca ne sera pas aussi facile que je le pensais. Et comment se fait-il que tous les gros sont à l'arrière de la grille avec moi, et que les crevettes sont tous devant nous? |
De retour au stand, la feuille de temps me place 15e sur 18, à ma grande surprise et, je l’avoue, déception. Pour la première fois de ma vie (et avec mes 68 kg), j’avais l’impression d’avoir des kilos en trop, car la majorité de mes concurrents, des ados de 12 à 16 ans font en moyenne 25 kg de moins. J’avoue aussi ne pas avoir maîtrisé d’entrée la bonne façon de tirer de bons chronos d’une machine disposant de 14 ch : conserver le plus de vitesse en virage – donc minimiser l’utilisation des freins - et utiliser toute la largeur de la piste, et se cacher derrière le petit carénage en ligne droite comme en virage.
Je devais donc abandonner mon style freinage au max – tourne fort en début de virage – puis à fond en sortie. Cette technique me servait bien en voiture et, je le croyais, sur ma GSX-R600. Je devais cependant apprendre une toute nouvelle technique pour profiter pleinement des 14ch à ma disposition sur la petite CBR.
La nouvelle technique a porté fruit, avec le 13e chrono à l’issue de la seconde session, puis 12e après la troisième, et 12e temps en qualif, une performance des plus gratifiante car tout le monde, et mois aussi, roulaient de plus en plus vite.
Le grand jour
Dimanche 14 h, le tour de chauffe terminé, je m’apprête à vivre mon premier départ de course à moto sur un tracé plus complexe qu’on se l’imagine de l’extérieur. Le dernier complexe de trois virages de 180 degrés débouche sur une longue ligne droite, ce qui rend la vitesse de sortie hyper importante en course. Par contre, le piste s’élargit en sortie, et trouver le bon compromis vitesse-espace parcouru difficile à juger, du moins pour moi. De plus, ca joue dur dans les deux premiers 180, ce qui force à utiliser un tracé plus défensif, qui ralentit la sortie de virage. Je cherche encore la meilleure ligne.
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"Ben oui, rouler avec une grosse équipe est pas mal plus facile que j'avais imaginé. Encore trois saisons de pratique et un régime pour perdre 29 kg, et je suis dans le coup!
"Cause toujours, mon lapin." |
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