Aprilia SXV 5.5 2008 : essai (vidéo)

Il y a près deux ans, Aprilia surprenait tout le monde en présentant ses nouvelles SXV et RXV animées par un moteur bicylindre en V. Le fabricant italien n'est pas à la remorque des autres fabricants, et il le prouve encore une fois. Là où tous ses concurrents ne proposent que des monocylindres, Aprilia innove en proposant le tout premier moteur bicylindre en V de l'industrie spécialement conçu pour animer une monture du type supermoto et enduro.

Unique dans ce segment, cette magnifique italienne est conçue à partir d'un cadre à structure mixte.

Des solutions uniques
Unique dans ce segment, cette magnifique italienne est conçue à partir d'un cadre à structure mixte, composé d'une partie en treillis tubulaire vissée à une autre en fonte d'aluminium. Ce type de construction procure une rigidité exemplaire tout en permettant une certaine flexibilité aux endroits voulus. De plus, son sculptural bras oscillant en aluminium à double section fera à coup sûr des jalouses dans la catégorie des motos de pointe. Ce cadre inédit procure à la SXV une précision digne d'un scalpel. Elle s'inscrit en courbe avec une facilité déconcertante et, grâce à une stabilité sans faille, elle permet d'appliquer les gaz tôt pour en ressortir comme une championne.

Le bicylindre procure une facilité de pilotage jusqu'à maintenant inconnue dans cette catégorie. Son couple abondant à mi-régime n'est pas étrange au phénomène. J'ai été agréablement surpris de voir à quel point il est facile de suivre une moto de pointe sur une route ultra sinueuse sans même dépasser la limite permise. Quand la route devient bosselée, et que les courbes sont enduites d'une fine couche de sable, la SXV devient alors imbattable grâce à son poids plume et sa maniabilité hors pair. Toutefois, il faut prendre le temps de bien s'acclimater à la livrée de puissance parfois violente et difficilement dosable à haut régime du bicylindre en V. Même si elle est dotée d'une partie cycle exemplaire, la SXV 5.5 demande une bonne dose d'expérience pour être poussée dans ses derniers retranchements. À la relance, il faut doser l'accélérateur au compte-gouttes, car le moteur de la SXV 5.5 pousse fort, et le pneu arrière de 180 millimètres (de même dimension qu'une moto de pointe) suffit à peine à conserver l'adhérence, et le train avant se déleste littéralement.

Le bicylindre procure une facilité de pilotage jusqu'à maintenant inconnue dans cette catégorie.