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Romance sur deux roues

20 avril 2007

par Martin Grandé , moto123.com

Eh oui ! Le printemps pointe le bout de son nez, malgré cette nouvelle neige et ce petit froid qui nous murmure dans le coup que ce n'est pas tout à fait fini...


Pour un plaisir, mille douleurs, disait Richard Desjardins... Les motocyclistes canadiens se doivent d'être patients et conciliants avec mère Nature car elle peut nous offrir ses plus belles journées en grande primeur avant que quiconque n'ait pu même l'espérer. Vous savez, ce type de journée passablement courte du mois de mars où la douceur du vent chaud, combinée à la luminosité parfois oubliée d'un soleil puissant qui projette ses rayons tantôt sur une neige grisâtre en bordure de route, tantôt sur le miroir déroulant qu'est l'asphalte détrempé à l'horizon. Ce genre de vendredi matin où il serait tellement facile de se déclarer malade et partir sur deux roues pour s'évader de la routine hivernale interminable.

Qui n'a jamais pensé, ne serait-ce qu'un instant, à sortir les cuirs, le cache-cou, les gants de motoneige et les bottes les plus chaudes, et à aller respirer sa première bouffée d'air frais aux commandes de sa monture ? Quel plaisir que d'aller défier les regards des automobilistes sérieux mais tout à coup surpris de voir leur première moto ! Mieux encore, le classique café ! Aller simplement prendre le réconfortant café fumant chez le voisin au chalet en prenant bien soin de stationner sa moto innocemment où il reste le plus de neige possible ! Ça paraît mieux sur les photos !

Sur la planète, tous les humains vivent les mêmes émotions, peu importe leur race ou leur religion. Mais au-dessus de tout, il y a le bonheur et la liberté. Je mettrais ma main au feu que tous motocyclistes québécois ressentent la même émotion quand ils entendent pour la première fois depuis trop longtemps la sonorité de la mécanique de leur monture. Souvenez-vous l'an dernier, le jour de la première balade, le plaisir que vous aviez à monter la fermeture à glissière de votre cuir, même si vous aviez de la difficulté à bien bouger les bras en raison des trois chandails de laine que vous portiez. Vous aviez un sourire digne d'un général qui vient de remporter sa première bataille, juste en attachant la sangle de votre casque et en respirant sournoisement le parfum toxique, mais toléré, de l'échappement blanchâtre qui vient du coeur même de votre machine.

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