Le tableau de bord est sans surprise, et avouons-le, à la limite de l'ennui. Le rétroéclairage d'un orange vif attire certes l'attention, mais les cadrans ronds placés en relief ne sont pas du plus bel effet.

Sincèrement, il n'y a que peu à dire. Beaucoup de plastique, peu de couleur, et des boutons logés aux bons endroits, qui font exactement ce qu'ils doivent faire. Ici, pas besoin de livret d'instruction pour manipuler le système de chauffage ou la chaîne audio, dont la qualité est correcte, sans plus.

Disons simplement que Mitsubishi a misé davantage sur la fonctionnalité que sur l'esthétique, une tendance qu'on ne peut qu'encourager quand on compare avec la complexité de certains cockpits allemands, notamment...

Bête de route
La beauté de la Lancer Ralliart, c'est quand on la conduit. Bien entendu, toute la cavalerie sous le capot se déchaîne sans offrir beaucoup de résistance, et il suffit de quelques coups de leviers bien appuyés pour se sentir au volant d'une vraie sportive.

On a conservé un habitacle plus sobre, moins sportif que celui de l'Evo.

Moins brusque que celui de sa consoeur, l'Evolution, le moteur turbo réagit avec rapidité (on le sent dès 1500 tours par minute) et enthousiasme. Il est vrai qu'on pourrait souhaiter une sonorité plus agréable (l'échappement laisse siffler un petit ronron fort peu sportif), mais la Ralliart ne s'en laisse pas imposer au départ.

Même son de cloche au freinage d'ailleurs puisqu'on a jugé bon de lui imposer des freins de grandes dimensions, et à un ensemble d'une grande rigidité. Les freinages appuyés sont donc rapides et ne provoquent que fort peu de roulis; les distances d'arrêt sont courtes. Enfin, difficile de négliger le système de transmission intégrale qui permet une conduite sportive, peu importe la trajectoire.

Mais mieux encore, même à 50 km/h, la Lancer Ralliart saura vous ravir. Elle est maniable, relativement confortable, assez spacieuse pour une famille avec espace de chargement à l'avenant, et tout à fait civilisée. Elle permet donc un usage quotidien sans compromis, et sans vous esquinter le dos à chaque sortie.

Alors non, évidemment, la Ralliart n'est pas plus performante qu'une Lancer Evolution. Mais l'Evo, c'est presque une voiture de course. Et je déteste conduire une voiture de course dans le trafic à l'heure de pointe....


Photos : Matthieu Lambert