La plus petite des cruisers de la famille « M » de Suzuki fait peau neuve pour 2010, émulant les traits de performance « grosse brute » tant réussis sur la M109R et la
M90, tout en protégeant un peu sa propre image. Sobre et frappante à la fois, la M50 sait camoufler ses éléments mécaniques moins imposants derrière un jeu de pièces chromées et un coloris orange brûlé métallique qui la mettent en valeur ; à tel point qu’il faut avoir l’œil pour discerner qu’il s’agit d’une 800cc et non des grands frères de 1500 ou 1800cc.
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La M50 évoque certainement les grosses cruisers menaçantes, en plus de bien se grouiller pour une si petite machine. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |
Son guidon bien droit perché au bout des deux longs supports d’aluminium brossé, sa fourche inversée, ses pneus bien portants (130mm à l’avant et 170mm pour l’arrière) et sa selle pour le moins imposante donnent aussi l’impression d’une plus grosse machine.
À l’exception de certains appendices esthétiques qui font un peu bas de gamme, la finition générale de la M50 paraît soignée, les pièces esthétiques bien ajustées et intégrées et, bonne nouvelle pour les amateurs du style cruiser, le radiateur mince et peint en noir passe presque inaperçu.
Mécanique déjà connue et bien appréciée
Le groupe propulseur de la M50 représente selon moi son meilleur atout : bicylindre de 805cc en V calé à 45 degrés et respirant à l’aide de 4 soupapes par cylindre, refroidissement liquide, injection électronique bien à la page. On y a ajouté un second papillon contrôlé par l’ordi de bord, afin d’assurer une vitesse idéale de l’air dans l’admission pour optimiser le couple à bas régime, pour la ville par exemple, et la puissance à haute vitesse.
La boîte à 5 rapports, solide, précise et bien étagée, aide à maintenir le moteur dans la fourchette de régime où il performe le mieux, et la transmission finale par cardan réduit au minimum les besoins en maintenance en plus d’éliminer le bruit de chaîne.
Une suspension à la hauteur de son plumage
Le beau fixe se maintient pour ce qui en est de la partie cycle, avec un cadre assez rigide pour la balade en solo ou avec l’être cher, et des suspensions qui méritent aussi une étoile. La fourche inversée de gros diamètre héritée de la défunte VZ1600 fonctionne à merveille, sans les talonnements, sautillements et autres comportements indésirables que l’on retrouve trop souvent sur un cruiser d’entrée de gamme. À l’arrière, le mono amortisseur délivre un confort acceptable en solo comme à deux, alors que le si important réglage de la précharge ne se fait pas aussi facilement qu’il le devrait.
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Simple, propre, évoquant plus les designs élégants de Victory que les usines à gaz d’autres manufacturiers traditionnels de cruisers. Et il marche bien en plus ! (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |