Héhéhéhé… Après avoir échangé une cruiser bien agréable contre la KTM 990 SMT, je me retrouvais sur la roue arrière avant même de sortir du stationnement. Mon Ami Satan était de retour et me murmurait à l’oreille que j’étais son préféré. Si une moto peut transformer un quinquagénaire bien tranquille en hooligan, c’est bien cette KTM Supermotard, même si elle se donne des petits airs de touriste avec son suffixe T !
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Cette moto sert à s’amuser comme un fou et à libérer votre démon intérieur. Et voyez à quel point l'ergonomie me fait à la perfection. SVP aidez-moi avant que je me retrouve sans permis ! (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |
Faut dire que j’étais en terrain de connaissance. J’ai déjà couvert beaucoup de kilomètres plus ou moins difficiles (comme Montréal à Goose Bay, Labrador par exemple) sur une
KTM Adventure 950, puis sur la 990 injectée. Je dois m’en confesser : j’aime les produits KTM, des machines sans compromis toujours dans le coup au premier tour de roue. J’adore le gros V-2 à 90° autrichien qui offre un couple généreux, à bas régime d’abord, puis tout au long de la fourchette de régime utilisable - une montagne de couple jouissif.
Le volant d’inertie de la SMT m’a semblé plus léger que celui monté sur la version Adventure du moteur, car la SMT grimpe en régime nettement plus rapidement, au point d’avoir à vraiment porter attention aux mouvements impulsifs de mon poignet droit afin d’éviter que le coupe-feu ne vienne interrompre mon plaisir.
J’ai cependant dénoté deux faiblesses au niveau du moteur ; d’abord l’injection trop abrupte qui complique pour rien les manœuvres à basse vitesse (par contre, en enroulant la poignée comme un abruti, tout se passait bien !). Et secondo, le système de refroidissement trop juste pour notre début d’été avec ses magnifiques journées de 25°C et plus, alors que le ventilateur tournait en permanence dès que la vitesse baissait un peu.
L’excellent cadre, un treillis en acier tubulaire, et un empattement bien choisi, lui confère une belle stabilité sur la route et en accélération poussée, comme en sortie de virage sur bitume ou terre battue par exemple. Comme tout Supermotard, on a conservé une suspension à grand débattement, plus courte cependqnt que la SM ou la Adventure, puisqu’en principe, les compétitions de super-motard se déroulent sur un tracé composé d’une section routière en bitume, d’un grand virage de 180° de terre battue, et d’une section de motocross avec au moins un saut. Ce débattement allongé s’avère des plus approprié, voire essentiel sur les « belles » routes du Québec. Par contre, il vous faudra vivre avec le plongeon vers l’avant au freinage, ou affermir l’amortissement de la fourche et sacrifier un peu de confort et d’efficacité sur les surfaces bosselées.
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Les freins avant Brembo font sérieux, avec les pinces en monte radiale pour éliminer toute torsion et assurer un contact idéal entre le disque et la plaquette en freinage appuyé. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |