Pour mon long voyage de 2010, je recherchais une petite moto confortable, munie de valises généreuses, légère et pour faire changement, ne serait pas une custom. Le choix est limité. J’aurais bien aimé la nouvelle «de nouveau»
F650GS, mono. Mais le destin voulut que ce soit la BMW F800GS munie de valises BMW Vario, qui fut l’heureuse élue. Sa longueur hors tout de 2320 mm, sa selle perchée à un vertigineux 880mm (parfait pour moi) et sa faible masse de 185kg assurent une facilité à manœuvrer, on peut la considérer comme moto « légère ».
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Photo: Luc Brière/Moto123.com |
Lors d’un premier contact avec la
F800GS version orientée «terre» avec ses protèges carter et ses pneus à crampons. J’avais été déçu par le moteur qui n’offrait pas le couple explosif qui décroche le pneu arrière à la moindre sollicitation et que l’on recherche sur la terre afin de permettre de diriger par dérapage. Malheureusement, bien que généreux, le couple est constant, ce qui prévient le décrochage du pneu arrière sur simple sollicitation de l’accélérateur et rend la F800GS difficile à inscrire en virage sur gravier ou terre battue. Ce premier contact avait été court. C’est donc avec une opinion bien arrêtée du moteur, que j’entrepris une sortie de 4000km qui allait me permettre d’évaluer plus en détail la moto.
Les premiers tours de roues furent difficiles. Non seulement se réhabituer au foutu système de clignotants à trois boutons, ou je finis toujours par actionner le clignotant de gauche lorsque je cherche le klaxon ou encore klaxonner pour signaler mon intention de tourner à gauche… il y avait aussi, L’ORDINATEUR qui fournit une foule d’informations plus ou moins utiles, mais incapable de vous donner une indication du niveau d’essence, sauf lorsqu’il ne vous reste que 70 km d’autonomie…. Puis les valises BMW Vario… pour «volume variable» … Même avec une formation technique de haut niveau, j’ai mis beaucoup de temps à comprendre le fonctionnement du mécanisme à crémaillère qui sert à faire varier l’épaisseur de la valise. La gâchette de verrouillage qu’il faut tirer et la gâchette d’attache à la moto, qu’il faut… pousser! «Machin-Allemand» est devenu mon cri de désespoir au long du voyage! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
La première partie du voyage s’effectuait sur une belle route toute en courbes. La vitesse se limitant à 75 km/h, pas question que j’explore les limites d’adhérence, surtout que deux customs m’accompagnaient. Par contre, le moteur prit toute la place.
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Photo: Philippe Champoux, Matthieu Lambert/Moto123.com |