BMW continue d'attaquer dans tous les segments de marché avec une machine au comportement sans faute sur le pavé et honnête sur la glisse avec les pneus appropriés. Car la F800GS séduit à un point tel qu'on peut se demander s'il ne s'agit pas ici de la taille idéale d'une machine pour la ville comme pour le tourisme sous toutes ses formes, surtout en solo.
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La F800GS propose un style plus coulé que celui de sa grande soeur, la R1200GS. |
BMW a inventé le segment double usage pour les motos plus lourdes en lançant la R80GS en 1980. Le concept GS (Gelande Strasse, ou Terrain et Route) comprend des suspensions à grand débattement et un agencement ressort-amortisseur qui avale trous et bosses avec facilité.
Moteur joueurLe bicylindre vertical délivre 85 chevaux et produit un couple qui se manifeste dès les 2 000 tours par minute. Plus petit et plus léger que ses grands frères de la série R, il fait aussi appel à un bras balancier calé sur un troisième maneton (central) sur le vilebrequin, pour gérer les vibrations produites par les deux pistons qui montent et descendent en même temps. Les explosions arrivent donc à chaque révolution, ce qui lui donne un effet de douceur qui rappelle une turbine.
La boîte de vitesses à 6 rapports bien étagés pour la route, et l'embrayage léger, facilitent le pilotage de la machine, déjà rendu plus simple par l'absence de masses importantes placées au haut de la moto.
Une électronique à la page gère l'injection et l'allumage sans faute apparente, délivrant des reprises surprenantes et sans hésitation, quel que soit le régime.
Suspension confortableL'expression « double usage » implique un débattement allongé par rapport à une routière sans toutefois aller jusqu'aux valeurs des motos à mission exclusive hors route comme les motocross ou les enduros. Il reste néanmoins que la F800GS aime bien rouler sur routes bosselées, comme on en trouve trop souvent chez nous. On entend même les pneus avaler trous et bosses, et ce sans pour autant sentir les chocs ou que la machine ne soit déstabilisée.
Sur la glisse, l'amortissement continue son bon travail, vous offrant même la possibilité de faire des gros travers en sortie de virage - une manoeuvre qui doit cependant s'apprendre, car on joue ici avec plus de 230 kilos, une masse mettement plus importante que celle d'une grosse monocylindre et son couple plus "frappant" mieux adapté à ces petits jeux.
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L'amortissement continue son bon travail, combinant douceur sur la route avec la possibilité de faire glisser l'arrière en sortie de virage sur la glisse. |