Pour 2014 Victory vise les extrêmes, d’un côté une Cross Country 8-Ball sinistre habillée d’une robe noire sans chrome ni graphique et de l’autre une flamboyante Cross Country Factory Custom Paint de couleur exotique rehaussée d’un graphique agressif.
La Victory Cross Country Factory Custom Paint de cet essai en met plein la vue avec sa couleur téquila à motif de flammes (facultatif). Victory étend sa gamme au fil des ans doucement et sûrement, et ce, en demeurant jeune d’esprit dans ses créations. La firme américaine s’installe dans le monde des cruisers grâce à une image et des sensations uniques chapeautées d’une qualité dynamique. La Cross Country n’échappe pas à cette règle avec un dessin singulier, une prise en main aisée et une mécanique qui s’améliore sans cesse.
Polyvalente
Ce n’est pas la première fois que je pilote une Cross Country, pourtant elle m’impressionne encore par son comportement dynamique et convivial. Son cadre en aluminium, son centre de gravité ultra bas et sa suspension bien calibrée permettent d’évoluer facilement en ville comme sur la route, peu importe qu’elle soit lisse ou abîmée. Elle affiche une sérénité rare dans cette catégorie, même à rythme soutenu. Bien sûr en ville l’encombrement de la machine avec son imposante tête de fourche gêne parfois, mais tout de même loin d’être la pire des « baggers ».
Côté protection on a vu mieux, le petit parebrise certes très esthétique afflige des remous d’air plus ou moins dérangeants à vitesse d’autoroute. Par chance, Victory propose dans son catalogue d’équipement des parebrises de différentes hauteurs pour adapter le flux d’air selon votre taille. Un modèle de 4 à 6 cm plus haut résoudra la plupart du temps ce phénomène aérodynamique irritant sans diluer le style de la monture.
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Bien sûr en ville l’encombrement de la machine avec son imposante tête de fourche gêne parfois, mais tout de même loin d’être la pire des « baggers ». (Photo: France Ouellet) |
Adapté à l’usage
La motorisation est confiée, comme pour le reste de la gamme, au bicylindre en V Freedom 106 de 1731 cc couplé à une boîte de vitesse à 6 rapports, incluant un rapport multiplié qui réduit le régime pour l’autoroute.
Le moteur 106/6, refroidi par air et huile, comporte une distribution à simple arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. Il correspond parfaitement à l’usage auquel il est destiné. Souple, il reprend à bas régime et donne le meilleur de lui-même entre 2000 et 4000 tr/min, le tout agrémenté des pulsions mécaniques typiques de l’architecture en V.
Personnalité spécifique
La position de pilotage n’attire guère de critique, les pieds en avant sans exagération et la selle confortable invitent à prolonger la balade. En virage, la garde au sol assez généreuse pour une cruiser, l’angle de fourche peu évasé et des pneus pas trop larges font sortir un côté joueur à la Cross Country. Le freinage puissant et dosable permet également de freiner fort et plus tard. Heureusement, le système ABS me ramène à la raison sur cette grosse cruiser conçue pour la balade.
Pourtant animée de la même mécanique que ses sœurs « custom », la
Victory Cross Country possède une personnalité assez différente. Un caractère plus discret parfait pour le tourisme léger fourni dans une enveloppe qui détonne.
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Le moteur 106/6, refroidi par air et huile, comporte une distribution à simple arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. (Photo: France Ouellet) |
Les +
- Moteur et boîte de vitesse parfaitement adaptés à la vocation
- Freins efficaces dotés de l’ABS
- Cadre en aluminium
- Comportement sain
Les -
- Parebrise qui émet une turbulence au niveau du casque
- Confort moyen de la selle passager
- Valise rigide qui produit quelques cliquetis sur mauvaise route