Suzuki lance la M90, une nouvelle cruiser de performance appelée à combler l'écart entre la M50 de 805 cc et la M109R de 1783 cc. Nettement dérivée de sa grande soeur, la nouvelle M90 promet autant de sensations à un prix plus abordable.
La M90 reprend les lignes fluides de la M109R, mais avec une tête de
fourche légèrement différente afin d'affirmer son identité car les airs
de famille sont immanquables.
Avis aux amateurs de couple
La plus grosse nouveauté sur la M90 se trouve au niveau du moteur, qui a changé de personnalité par rapport à la M109R, réputée elle pour sa puissance écrasante à haut régime, et qui faisait plutôt appel à son gros déplacement pour retrouver son couple à bas régime.
Comme la M90R perd 16 po. cu. par rapport à la M106R (Une baisse de plus de 14%), les concepteurs du plus petit moteur se devaient d'en changer la configuration alésage-course. Ils ont dûment allongé la course par rapport à l'alésage (96mm-101mm pour la M90, au lieu de 112mm-95,5 pour la M109R). Une telle approche, où la course est plus longue que l'alésage, délivre plus de couple à bas régime, mais limite le régime maximum et donc la puissance maximum.
Et l'approche s'est avérée fructueuse, car le M90 délivre son couple maximal à 2650 tours par minute, et monte facilement vers les 5 000 tours par minutes, où la puissance arrive avec enthousiasme.
Cruiser virilSur la route, la M90 devrait offrir un comportement proche de la M109R, c'est-à-dire stable et facile à prendre en main, grâce à l'empattement bien allongé et à un centre de gravité rabaissé au maximum. De plus, elle demeurera plus agile que sa grande soeur grâce à son poids total inférieur. Les amateurs de machine imposante seront ravis d'apprendre que la bête conserve sa grosse fourche inversée de 43 millimètres et son imposant pneu arrière de 200 millimètres.
Avec de quoi plaire à presque tous les goûts, et plus abordable (12 899 $) mais tout aussi rageuse que sa grande soeur, la M90 saura contenter un nombre grandissant de fervents de cruiser à l'esprit sportif.
Photos : Suzuki, Philippe Champoux