Les tendances dans l'industrie de la moto, à l'instar du monde de la mode, semblent obéir à des cycles. En feuilletant l'album de mariage de ma tante et de mon oncle lors de leur 44e anniversaire, j'ai noté plusieurs ressemblances avec les tendances d'aujourd'hui. En fait, on aurait dit un numéro du magazine GQ en noir et blanc, les hommes portant tous des lunettes aux montures épaisses, des complets à la coupe européenne et des cravates étroites.

La Kawasaki Ninja 400R 2011 a créé des vagues cette année en ravivant un segment de marché qui agonisait depuis l'abandon de la ZXR400 en 1993. (Photo: Dustin A. Woods/Moto123.com)

Est-ce la faute d'émissions telles que Mad Men? Peu importe. Le vieux semble toujours revenir à la mode. De même, la Kawasaki Ninja 400R 2011 a créé des vagues cette année en ravivant un segment de marché qui agonisait depuis l'abandon de la ZXR400 en 1993.

À une certaine époque, une moto de 750 cc paraissait excessive. Les gens remettaient en question la santé mentale des téméraires qui se moquaient aussi librement des lois de la physique en enfourchant un gros missile capable de percer le mur du son. La plupart des adeptes se contentaient facilement d'un moteur de 350 ou 400 cc.

Puis, la mode des plus grosses cylindrées a fait boule de neige et changé l'industrie à jamais. Honda a réalisé un coup d'éclat en 2007 en offrant la vénérable CBR125R et Kawasaki a bonifié le bas de sa gamme Ninja avec la 250R, mais il n'y avait vraiment pas grand choix entre ces motos de débutants et les fougueuses 600. Kawasaki a comblé le vide en lançant la Ninja 400R, dotée d'un bicylindre en parallèle de 399 cc avec injection électronique.

La courbe de puissance requiert un peu d'adaptation parce que le moteur tourne à plus haut régime que ce à quoi je suis habitué, mais cela n'empêche pas la 400R de s'amuser. Pour vous donner une idée, on parle de 44 chevaux à 9500 tours/minute comparativement à 71 chevaux à 8500 tours/minute pour la 650R.

La grande force de la 400R se veut son agilité. La position du guidon et des repose-pieds, la selle étroite et le poids raisonnable de 203 kilos lui permettent de talonner de plus grosses concurrentes. Les étriers avant à deux pistons mordent efficacement des disques de 300 millimètres en forme de pétale, tandis que l'étrier arrière à simple piston se voit confié un disque de 220 millimètres. L'absence d'un système antiblocage signifie que le derrière de la moto a tendance à louvoyer un peu lors des freinages brusques, mais le tout demeure prévisible et facile à gérer.

Les étriers avant à deux pistons mordent efficacement des disques de 300 millimètres en forme de pétale. (Photo: Dustin A. Woods/Moto123.com)