Lorsque Yamaha a lancé la toute nouvelle
R1 2009 (qui revient inchangée pour 2010, sauf pour les couleurs et un modèle spécial "Valentino Rossi"), en mentionnant son révolutionnaire vilebrequin multi-plans, doté de manetons calés sur plusieurs plans plutôt qu’un seul comme tous les autres quatre cylindres en ligne, tout le monde voulait comprendre de quoi il s’agissait au juste, et quel serait le comportement du moteur sur route et en piste.
Eh bien, on le sait maintenant : la R1 2009/10 s’est révélée sans contredit la grosse sportive qui transmet le plus facilement et efficacement sa puissance au sol en sortie à fond de virage. Et comme presque toutes les machines concurrentes demeurent identiques pour 2010, les choses risquent de rester ainsi une autre année.
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| À tous seigneurs, tous honneurs. Voici la moto du champion du monde Superbike 2009, parée des couleurs du champion mondial MotoGP 2009, Messieurs Spies et Rossi. Ce modèle 2010 très spécial se vend quelques 1000$ de plus que les modèles plus simples. Faites vite, car ils partiront rapidement! |
Yamaha a réussi ce tour de force en améliorant tous les aspects de la machine et en la rendant mieux adaptée à la tâche, plutôt que de mettre tous ses œufs dans le panier de l’électronique, et d’enlever le contrôle du moteur au pilote, ou encore de miser uniquement sur la puissance brute au détriment de la docilité et de la facilité de pilotage. La R1 nouvelle génération va bien au-delà de son vilebrequin; l’ergonomie et la convivialité au quotidien contribuent aussi ses performances et à sa convivialité.
Combo moteur-transmission efficace
Les vilebrequins multi-plans ne sont pas d’hier. Yamaha a ranimé cette approche lors du transfert de Valentino Rossi de Honda vers Yamaha pour la saison MotoGP 2004. Rossi voulait une machine plus facile à piloter pour la durée totale d’une course, et moins violente sur le pneu arrière en accélération. La réponse de Yamaha fut pour le moins frappante : Championnat des pilotes en 2004, 5, 8 et 9.
Les spécifications de Yamaha et les lectures de dynamomètre confirment que la R1 2009/10 (182 ch) a perdu quelques chevaux par rapport à la 2008. Le tout paraît un peu antilogique, surtout en pleine guerre de chevaux avec les concurrents. Mais nous avons vite compris à son bord que Yamaha mise sur le couple et la puissance facile à utiliser, plutôt que sur la puissance extrême et quasi inaccessible en raison du patinage et de la perte d’adhérence.
Ainsi, dites adieu à la poussée subite qui arrivait tout d’un coup vers le 10 000 tr/m, la marque de commerce de l’ancienne R1. Le couple, maintenant plus élevé sur l’ensemble de la plage de régime utile, permet de faire dérober l’arrière en pleine accélération, sans avoir le sentiment que la moto s’apprête à nous catapulter en orbite – juste une belle glissade qui n’exige pas les talents d’un Rossi pour en jouir.
Une chose demeure intacte: il est presque impossible de sentir la baisse de puissance maximum sur la route ; par contre, on sent clairement l'augmentation de motricité de l'arrière en tournant les gaz, sur route comme en piste.
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| Le noir métallique convient parfaitement à la R1, lui conférant un air à la fois discret et menaçant, bien à l'image de son niveau de performances. |
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