Yamaha FJR 1300 AS 2008 : essai

Sur la route, les changements de rapports se font tout en douceur même si on ne relâche pas l'accélérateur. L'électronique gère tout le travail parfaitement. Plus on actionne le levier rapidement, plus l'opération sera brève et sans à-coup. Quand on rétrograde, le frein moteur est parfaitement géré, le système YCC-S empêche tout risque de blocage de la roue arrière. L'électronique gère également les surrégimes et les sous-régimes en bloquant toute tentative maladroite du pilote. Le système ne demande qu'une courte période d'apprentissage; on se sent parfaitement à l'aise après environ deux heures. L'agrément de conduite reste intact, toutefois, les reprises sont légèrement moins vives.

Sur la route, les changements de rapports se font tout en douceur même si on ne relâche pas l'accélérateur.

Cette boîte de vitesses procure un confort indéniable par sa douceur et sa facilité d'utilisation sur la route. Elle demande toutefois, un peu plus de temps d'adaptation au démarrage, en ville, et pour tricoter dans la circulation. Il faut bien prendre le temps de s'acclimater au nouveau système avant de s'aventurer dans des endroits trop achalandés.

À mon avis, la FJR 1300 AS s'adresse beaucoup plus à une clientèle qui recherche une monture GT plus douce et confortable qu'à un pilote novice et encore moins à un débutant. Car la hauteur de son centre de gravité et le poids important de la machine demandent un certain degré d'expérience, surtout avec un passager derrière.

Un chef-d'oeuvre de mécanique
La grosse GT de Yamaha est avant tout faite pour avaler des milliers de kilomètres de route sinueuse en procurant à ses occupants une bonne dose de plaisir. Pour y arriver, les ingénieurs ont doté la bête d'un 4-cylindres de 1298 cc à double arbre à cames en tête. Ce moteur est très efficace à tous les régimes; il génère beaucoup de couple à bas et à moyen régimes, une caractéristique très rare sur un moteur à cylindres en ligne. Il génère 143,5 chevaux à seulement 8000 tours/minute, et son couple maximal est atteint à 7000 tours. De plus, cette mécanique est d'une douceur sans pareille, aucune vibration indésirable au guidon ou aux repose-pieds ne vient gâcher la sauce même après 300 kilomètres de conduite. Lors de notre essai à allure soutenue, la FJR 1300 n'a consommé que 7,2 litres aux 100 kilomètres, ce qui garantit une autonomie d'environ 300 kilomètres. Impressionnant pour une monture de ce calibre.

Les ingénieurs ont doté la bête d'un 4-cylindres de 1298 cc à double arbre à cames en tête.