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Victory Kingpin Tour 2009 : essai routier

27 mai 2009

par Marc Cantin , moto123.com

Routière de la bonne grosseur, je vous salue!

Les routières de tourisme à carénage complet intégré au châssis souffrent d’un grand défaut : un poids total élevé, avec une concentration de masse haute à l’avant, surtout lorsque chargées et circulant à basse vitesse. C’est ici qu’un cruiser de base dénudé auquel on a ajouté un pare-brise efficace, des déflecteurs de bas de jambe et divers coffres latéraux et à l’arrière, brille vraiment. Il s’agit en fait du rôle que joue la Kingpin Tour chez Victory, une routière compétente n’atteignant ni la taille, ni la masse, ni le prix des modèles Vision Tour de plus haut de gamme et qui complète le catalogue du constructeur.

La Kingpin fait appel à l’excellente version 100/6 du bicylindre en V du constructeur.

Oui, la plus grosse machine offre un confort supérieur, mais comme la majorité de la masse supplémentaire se retrouve placée haut au-dessus de la roue avant, le pilotage à basse vitesse devient délicat, voire difficile pour les pilotes moins baraqués, surtout à pleine charge – ce qui n’aide pas à retenir la fidélité des clients de longue date. Et la différence se fait sentir simplement en embarquant sur la machine pour la mettre en équilibre, ce qui s’accomplit tout en douceur avec la Kingpin, mais nécessite un plus grand effort et une attention particulière avec la Vision.

Heureusement, la Kingpin fait appel à l’excellente version 100/6 du bicylindre en V du constructeur, un moteur bien né qui produit une beurrée de couple (106 pi-lb) et de puissance (90 à 92 ch selon des sources fiables), le tout dans un ensemble bien pensé et dégagé dont aucun boyau, fil ou autre irritant visuel ne gâche l’harmonie. En effet, d’autres constructeurs de routières imitent ce style épuré du moteur, que Victory présente avec succès depuis plus de six ans déjà, dissimulant le filage et la canalisation d’huile pour ce faire.

Une superbe boîte à six vitesses permet de rouler à régime bas en sixième et réduire le bruit, la consommation et donc la pollution. La puissance passe par un embrayage facile à utiliser, et en arrière, par une courroie moderne en Kevlar. Les changements de rapports sont positifs sans être agaçants, un petit bruit sourd nous laisse savoir que le bon nouveau rapport est bien enclenché.

Puisqu’on juge de la qualité de cette moto à l’usage, laissons donc ces détails mécaniques de côté pour un instant et partons à l’aventure. La selle accueille facilement mon (gros) séant, tandis que le pare-brise et les déflecteurs latéraux laissent passer juste assez d’air pour nous rafraîchir par une belle journée d’été et nous confirmer qu’on avance bel et bien. Assurez-vous simplement de porter des bouchons d’oreille pour atténuer le bruit du vent, mais surtout pour adoucir le martèlement de l’admission qui est projeté directement du couvercle du réservoir à vos oreilles. Ce bruit s’atténue quelque peu à vitesse constante sur le plat, mais augmente en intensité en accélération comme en montée - pas quelque chose que je désire entendre des heures durant.

Les suspensions avant et arrière amortissent mieux que celles d’une routière type.
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