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Triumph Thunderbird Commander 2014 : essai routier

20 avril 2014

par Pascal Bastien , moto123.com

Triumph complète sa gamme de cruisers avec sa nouvelle Thunderbird Commander 2014, une grosse monture classique qui offre un caractère bien trempé et beaucoup de gueule.

Au premier contact on constate aussitôt un niveau de confort insoupçonné pour cette catégorie grâce à une selle bien rembourrée, une suspension qui absorbe presque tout et beaucoup d’espace à bord.


Un caractère unique
Confortable ne veut pas nécessairement dire pantouflard. Loin de là! La nouvelle Thunderbird Commander 2014 se distingue de la production actuelle par le comportement enjoué et vif de son moteur qui pousse fort à mi-régime, le tout suivi d’une montée en régime rapide, voire même détonante.

Bien sûr les saintes vibrations tant recherchées des amateurs paraissent ici plus douces et régulières que la moyenne des montures américaines. Une mécanique plutôt de son temps qui possède un caractère unique. En revanche, à l’aide de ses 94 chevaux obtenus à seulement 5400 tr/min, son couple de 111 lb-pi et l’étagement judicieux de la boîte de vitesse, la Thunderbird Commander n’a rien à envier à ses concurrentes directes côté accélération.

Toute cette puissance provient du plus gros bicylindre parallèle de la production actuelle, une architecture très bien maîtrisée par les gourous de chez Triumph. Deux gros pistons de 850 cc dotés d’une culasse à double arbre à cames, 4 soupapes par cylindre et un vilebrequin calé à 270 degrés. Avec ses 2 balanciers d’équilibrages, un décompresseur automatique, un système d’embrayage qui diminue l’effort et une transmission finale par courroie, l’expérience demeure toujours plaisante, peu importe le type de roulage.

Elle plaît
La nouvelle Commander partage son cadre avec la Thunderbird LT (suivez l’essai bientôt). Différent de celui de la Storm, il se voit modifié pour abaisser la selle et le centre de gravité. Pour rehausser son look « power cruiser » la Thunderbird Commander reçoit un gros pneu arrière de 200 mm, des roues en alliage de 17 pouces, une grosse fourche de style « fat boy » et un garde-boue avant qui épouse le pneu. Un style qui plaît à tous, sauf du côté du système de clignotants arrière qui ne suit pas le code de style.

Triumph Thunderbird Commander 2014 vue de coté
Pour rehausser son look « power cruiser » la Thunderbird Commander reçoit un pneu arrière de 200 mm, des roues en alliage de 17 pouces, une fourche de style « fat boy » et un garde-boue avant qui épouse le pneu. (Photo: France Ouellet)

Saine et dynamique
Le freinage pourvu d’un système ABS s’est montré très performant en pilotage solo agressif comme en balade en duo. À l’aide des 2 disques avant de 310 mm pincés par des étriers à double piston, la Thunderbird Commander offre des distances d’arrêt remarquablement courtes pour un si gros engin.

Avec ses 348 kg (tous les pleins faits) elle ne fait pas partie du genre léger. Si, à très basse vitesse elle demande une certaine attention, à plus haute vitesse elle se montre des plus faciles grâce à son centre de gravité bas et une position de pilotage naturelle et efficace. Avec son cadre sain et dynamique, aucun mouvement parasite ne vient perturber la balade. La partie cycle bien balancée et facile à inscrire en virage donne le goût d’avoir des repose-pieds positionnés plus haut pour permettre d’attaquer les virages plus sérieusement. Mais là n’est pas la philosophie de ce type de machine conçu pour le roulage décontracté.

Dans l’ensemble la Thunderbird Commander 2014 donne tout ce qu’on attend d’une « power cruiser classique » : un bicylindre parallèle charismatique qui pousse comme pas un, une position de pilotage décontractée et un look qui attire les admirateurs et les admiratrices. En boni, elle dispose d’aptitudes dynamiques et d’un niveau de confort insoupçonné dans le segment.

Triumph Thunderbird Commander 2014 roue avant
À l’aide des 2 disques avant de 310 mm pincés par des étriers à double piston, la Thunderbird Commander offre des distances d’arrêt remarquablement courtes pour un si gros engin. (Photo: France Ouellet)

Les +
  • Moteur impressionnant
  • Partie cycle bien balancée et dynamique
  • Confort au-dessus de la moyenne
  • Freinage et ABS efficace
Les -
  • Ensemble de clignotants arrière qui ne suit pas le code de style