Triumph Speedmaster 2003
2 juillet 2003
par
Bertrand Gahel
, Motomag
|
Restons cool
Je ne cesse jamais de m'étonner à quel point des différences pourtant mineures au niveau de la position de conduite arrivent à changer l'impression globale renvoyée par une moto. Dans ce cas, par exemple, Triumph affirme que seul le guidon n'est pas le même sur l'America et la Speedmaster. En selle, un peu comme c'est le cas pour la mécanique, on croirait qu'il a davantage de différences. La Speedmaster place les pieds plutôt loin en avant, mais aussi passablement haut. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la garde au sol est si généreuse. Le guidon avancé commande une posture en C qui n'a rien de désagréable lorsqu'on se met dans le genre d'ambiance pour laquelle les customs sont construites, c'est-à-dire la simple balade. Bien que la selle n'offre qu'une portion très peu généreuse au passager (une selle optionnelle moins égoïste est offerte), le pilote n'a pas à se plaindre puisque la forme comme le rembourrage de sa par tie sont très bons. Je me suis même surpris à n'éprouver para tiquement aucun inconfort malgré le fait que tout mon poids se trouvait supporté par le bas de mon dos. 'En fait, seul l'emplacement de la pédale du frein arrière m'a constamment gêné puisque celle-ci semblait toujours être là où j'aurais aimé placé mon pied droit.
Les suspensions sont calibrées de façon un peu ferme, ce qui est en partie responsable du bon comportement routier. À part une occasionnelle rudesse de l'arrière, le confort ne se trouve toutefois pas trop affecté par cette fermeté, qui semble donc représenter un compromis acceptable. Si les routes californiennes empruntées n'étaient pas toutes parfaites, le degré de destruction régulièrement retrouvé sur les routes québécoises ne pouvait être observé nulle part. C'est donc dire qu'il faudra probablement s'attendre à des réactions plus sèches de la part des suspensions, chez nous.
|
|
|