Ainsi donc, l'arrivée de la Speedmaster, pour 2003, se veut la suite logique de l'America. Il s'agit en quelque sorte d'une variation "sportive" sur le thème classique de cette dernière, variation dont le but premier est de continuer de capitaliser sur l'engouement, apparemment sans fin, du marché pour ce genre de monture.
La preuve de cet engouement, pour Triumph, n'est d'ailleurs nulle autre que l'America (notons qu'à partir de 2003, il ne faut plus dire Bonneville America, mais seulement America; Triumph s'est ravisée et préfère réserver le nom Bonneville pour mieux identifier une série de modèles à venir) qui, en 2002, est promptement devenue le best-seller de la gamme britannique de ce côté-ci de l'Atlantique. Un fait impressionnant lorsqu'on considère que le créneau des customs de cylindrée moyenne auquel l'America appartient est l'un des plus compétitifs du marché : on parle d'acheteurs qui regardent souvent ailleurs pour une poignée de dollars, ce qui ne les empêche absolument pas d'exiger style et qualité de leur choix. Proposée à quelques 3 000 $ de plus que le prix moyen de la classe, et motorisée par un Twin parallèle jurant avec le traditionnel V Twin si cher au genre custom, l'America a tout de même réussi à séduire suffisamment d'amateurs pour être qualifiée de franc succès pouririumph.
C'est d'ailleurs en raison du potentiel qu'a la nouvelle Speedmaster de générer des chiffres de ventes semblables, et même supérieurs à ceux de l'America que Triumph s'est permis d'organiser un lancement de presse mondial, un événement habituellement réservé aux "véritables" nouveautés. La charmante et riche ville de Santa Barbara, Californie, fut l'hôtesse de ce lancement à la mi-décembre.
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