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Triumph Scrambler 2013 : essai

10 juin 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

L’arrivée massive des machines japonaises au début des années 70, avec leurs démarreurs électriques et un niveau de qualité encore jamais vu sur une moto, a eu raison de l’industrie de la moto en Angleterre. Les Anglais restaient trop attachés aux anciennes configurations et disposaient d’une machinerie de fabrication révolue.

Terminé ce temps-là! Aujourd’hui, Triumph va de succès en succès avec des modèles bien identifiés qui ciblent un segment précis en pleine évolution. On a juste à regarder du côté de la nouvelle Trophy SE, une superbe GT au goût du jour ou encore à la fameuse Daytona 675 R, pour constater à quel point Triumph a le vent dans les voiles.


Une gamme rétro enrichie

Il ne faut pas oublier non plus la gamme néo-rétro, enrichie d’évolutions techniques actuelles pour séduire les nostalgiques parmi nous. La Scrambler, avec son nom emprunté aux vieilles motos de terre des années 40, propose un retour en arrière sans les soucis mécaniques d’autrefois.

Sa petite selle moulée comme celle des machines d’après-guerre, sa peinture vert mat qui lui donne un air militaire, ses pneus à crampons au profil carré, ses soufflets de fourche et ses deux grands échappements haut placés qui longent toute la machine, donnent l’impression qu’elle nous arrive tout droit du musée. Cette première impression s’arrête lorsqu’on voit les fils de contrôle de l’injection qui arrivent dans de faux carburateurs, les freins à disques et surtout la qualité de la monture.

Triumph Scrambler 2013 vue de coté
La Scrambler, avec son nom emprunté aux vieilles motos de terre des années 40, propose un retour en arrière sans les soucis mécaniques d’autrefois. (Photo: France Ouellet)

Typiquement anglais
Le bicylindre refroidi par air, comme à l’époque, délivre 59 ch à 6 800 tr/min et 50 lb-pi de couple à 4 750 tr/min. En route on constate que Triumph a mis le paquet pour reprendre non seulement l’allure des machines de l’époque, mais aussi le comportement facile à vivre et la sonorité typique du bicylindre Anglais. Comme son ancêtre, il donne le meilleur de lui-même à mi-régime et semble travailler très fort à l’approche de la zone rouge.

En ville, le guidon dans les mains, la jambe droite sur la protection antibrûlure de l’échappement, on s’élance en profitant d’un couple surprenant et sans à-coup dès 2000 tr/min. Le levier d’embrayage à câble au fonctionnement léger et facile à doser offre un réglage en écartement, tandis que la boîte de vitesse permet de passer les 5 rapports tout en douceur comme une boîte moderne.

Les freins s’acquittent de leur boulot avec compétence, offrant le mordant nécessaire pour se faire plaisir en entrée de virage et laissant également présager un penchant un tantinet sportif. La Scrambler atteint assez aisément des vitesses illégales sans broncher alors que son cadre sain se laisse facilement mener de virage en virage, abordé à un rythme touristique.

Triumph Scrambler 2013 moteur
Le bicylindre refroidi par air, comme à l’époque, délivre 59 ch à 6 800 tr/min et 50 lb-pi de couple à 4 750 tr/min. (Photo: France Ouellet)

Partir à l’aventure
La Triumph rétro nous arrive avec tout ce qu’il faut pour aller à la découverte de merveilleuses régions sur routes pavées ou sentiers de terre: selle solo avec porte-bagages ou biplace, protège-carter, large guidon hors route, garde au sol optimisée, tableau de bord minimaliste, échappement relevé et pneus à crampons de type double usage.

L’agilité et la convivialité de la Scrambler ainsi qu’un moteur qui joue le jeu et facilite la vie offre l’aventure des sentiers (voir la galerie de photos), pour autant que le défi ne soit pas trop grand, elle pèse tout de même 230 kg. La garde au sol bien généreuse la fait également sentir un peu plus lourde que sa sœur Bonneville à basse vitesse, tandis que la selle raisonnablement haute (825 mm) met à l’aise le pilote, peu importe son expérience en sentier.

La Scrambler a su nous surprendre lors de notre séjour au Daytona Bike Week, après nous être un peu trop aventurés dans une région marécageuse aux sentiers visqueux, lors d’une session de photos. Elle s’est fort bien tirée d’affaire tout en procurant une bonne dose de plaisir. De plus, les suspensions calibrées souples accentuent le confort de la machine aussi bien en hors route que sur le pavé abîmé.

La Scrambler vous propose un voyage dans le temps, au rythme des années 60, alors que la vie était plus simple, et les motos aussi. Que ce soit pour la ville, les petites routes de campagne ou une virée hors route de temps à autre, la Scrambler permet tout ça à bon prix et en toute convivialité.

Triumph Scrambler 2013 vue de coté
La garde au sol bien généreuse la fait sentir un peu plus lourde que sa sœur Bonneville à basse vitesse, tandis que la selle raisonnablement haute (825 mm) met à l’aise le pilote, peu importe son expérience en sentier. (Photo: France Ouellet)

Les+
Mécanique facile à vivre
Agilité
Polyvalence
Style inédit

Les-
Tubulure d’échappement qui chauffe la jambe droite à l’arrêt