La direction de la Daytona 600 m'a semblé extrêmement légère, mais possiblement un tout petit peu moins que dans le cas des dernières Honda RR et Yamaha R6, ce qui expliquerait la stabilité sans faute. Leffort requis pour la jeter en virage reste minime, si bien qu'il est possible d'enfiler tour après tour sans que la fatigue se fasse trop sentir.
Une tenue de route de ligue majeure
L'un des points forts de la TT600 a toujours été sa partie cycle ultraprécise, un fait mis en évidence sur le même circuit un an plus tôt à l'occasion du lancement de la Speed Four. La Daytona 600 offre un degré de précision et de maniabilité encore supérieur grâce à ses suspensions revues et à son poids plus faible. Comme c'est le cas pour les 600 japonaises concurrentes, la tenue de route est vraiment difficile à critiquer. Même lorsqu'on ouvre en grand et que le rythme s'intensifie, la Daytona 600 se laisse mener avec exactitude et aplomb, et se contente simplement de concrétiser les trajectoires mentalement choisies par son pilote, sans jamais intervenir. Ainsi, freinage sévère en entrée de virage, vitesse en courbe à la limite de l'adhésion, sortie de virage hâtive, correction de trajectoire en milieu de courbe et même ligne expérimentale sont toutes des manoeuvres qu'il est possible d'effectuer à répétition, sans aucune résistance ou opposition de la moto. De toutes les facettes de la tenue de route, la seule que j'aurais souhaité voir améliorer est le freinage. Non pas qu'il n'ait pas été à la hauteur, mais les dernières 600 m'ont habitué à plus de puissance, avec moins d'effort au levier.
La garde au sol n'est également pas la plus généreuse qui soit, bien qu'on entre là dans le genre de critiques qui ne toucheront que les pilotes les plus agressifs, et seulement sur circuit. La partie avant des bottes et le bout des repose-pieds touchent le sol les premiers, mais rien de solide ne frotte.
Imprimer