Physiquement, la Daytona 600 rappelle beaucoup la TT600 et la Speed Four, ce qui est tout à fait normal puisque toutes trois partagent essentiellement la même base et offrent exactement la même position de conduite compacte et sportive, mais pas sévère. Plus important, toutefois, la Daytona 600 semble coulée dans le même moule que sa concurrence japonaise; on pourrait donc avoir possédé n'importe laquelle des autres 600 sportives de la catégorie et se sentir tout à fait familier sur la Triumph.
Une fois en mouvement, l'impression de grande légèreté et de maniabilité extrême renvoyée par les dernières 600 est, elle aussi, parfaitement rendue par la version britannique. Mais le véritable test, c'est la piste.
Le circuit de Carthagène était resté bien gravé dans mon esprit. Technique et physiquement très exigeant, il demande énormément du pilote et de la moto. J'ai d'ailleurs dû consacrer un bon moment à m'y acclimater de nouveau, ce que la Daytona 600 m'a permis de faire en se faisant totalement oublier. Langlaise s'est ensuite prêtée volontiers au jeu de la piste et à tous ses défis. S'il ne peut être avancé que la Daytona 600 amène un quelconque nouveau standard à la catégorie des sportives de 600 cc, il peut à tout le moins être affirmé qu'elle en fait clairement partie. Ce qui, en cette "année des 600", est un exploit en soit. Ainsi, comme ses rivales asiatiques, le comportement de la Triumph en piste est pratiquement irréprochable. La stabilité, par exemple, s'est avérée parfaite, sans jamais le moindre mouvement inhospitalier de la direction ou du reste de la partie cycle, et ce, même à un rythme extrême. Il est vrai que le Circuito de Cartagena est à toutes fins utiles sans défaut, mais la balade sur route de l'après-midi, effectuée sur des chemins bien plus réalistes pour nous, Québécois, a confirmé l'aplomb du châssis.
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