Si, à l'époque, le constructeur britannique avait au moins l'option d'expliquer le recul de la TT600 par sa vocation plus large que celle des 600 japonaises dont le but commun était devenu la performance pure, dans le cas de la nouvelle Daytona 600, aucune excuse n'est possible puisque le modèle est dirigé droit sur les toutes dernières sportives de la catégorie.
À la lumière des lancements de presse des nouvelles Honda CBR60ORR et Yamaha YZFR6 (Motomag avril 2003), le moins qu'on puisse dire, c'est que la barre est maintenant excessivement haute pour quiconque compte se joindre de manière compétitive à cette classe.
Le lancement mondial de la Daytona 600 m'a amené jusqu'au Circuito de Cartagena, en Espagne, à quelques kilomètres de la ville de Murcia. J'étais familier avec les lieux puisque c'est exactement au même endroit que Triumph avait présenté la standard Speed Four au printemps 2002. L'horaire était lui aussi identique, prévoyant un avantmidi en piste et une fin de journée sur route.
Parfaitement crédible
L'un des points sur lesquels la Daytona 600 n'a rien à envier à sa concurrence asiatique, et il y en a plusieurs, est celui de l'apparence. Il s'agit d'une moto splendide sous tous ses angles et dont la finition est excellente. En fait, à l'exception d'une instrumentation qui, bien que fonctionnelle et bien disposée, ne m'ait pas semblé très excitante, je dirais qu'il s'agit d'une des plus belles 600, même d'une des plus jolies sportives du marché, et certainement d'une des routières possédant les plus fortes identités visuelles. Le fait que Triumph ait eu le coup de crayon si heureux n'est pas banal puisque le niveau de compétence de la catégorie est aujourd'hui devenu si élevé que les acheteurs faisant leur choix strictement en fonction du look, et ils sont nombreux, ne peuvent tout simplement pas se tromper. À la lumière de cette présentation, brève mais révélatrice, il est clair que la catégorie des 600 sportives offre désormais un tel choix de plus.
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