Plus légère de 8 kg par rapport à la génération précédente, moteur plus efficace, inertie réduite, dotée de suspensions à gros piston Showa et d’un système de freinage plus puissant signé Brembo : les ingénieurs semblent avoir tout donné pour que la GSX-R600 retrouve les plus hautes marches du podium, tout en conservant la convivialité qu’on lui connait.
D’ailleurs, dans sa philosophie, cette nouvelle petite
Gixxer s’en approche à coup sûr, offrant une facilité et un niveau de confort très appréciables, sur la piste comme au quotidien. Une polyvalence qu’elle doit à une position de pilotage agréable, avec un appui modéré sur les poignets et les jambes pas trop pliées.
Stable et précise
À cela s’ajoute une partie cycle rassurante, stable et précise comme sur une plus grosse cylindrée, et qui ne se transforme jamais en taureau de rodéo lorsque la chaussée se dégrade. Merci également à la nouvelle fourche Showa qui ne se montre ni trop dure, ni trop souple : le compromis parfait pour ceux recherchant une amie pour la route et le circuit.
Elle ne néglige pas les aspects pratiques non plus, grâce à un tableau de bord presque complet avec commande au guidon, un indicateur de surrégime et un indicateur de rapport engagé. Il ne manque qu’une jauge à carburant ,comme sur toutes ses concurrentes d’ailleurs. De plus, on trouve de la place sous la selle pour un cadenas antivol en ‘U’.
La finition plus «course» de la nouvelle GSX-R600 a permis d’alléger l’ensemble, en plus de permettre un accès plus rapide à la mécanique. L’ergonomie va dans le même sens : repose-pieds légèrement plus hauts qui augmentent la garde au sol en virage, diminution de la distance entre la selle et les demi-guidons qui transfèrent le poids du pilote vers l’avant, et position des mains plus ouverte qui réduit l’effort de direction.
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| La finition plus «course» de la nouvelle GSX-R600 a permis d’alléger l’ensemble, en plus de permettre un accès plus rapide à la mécanique. (Photo: France Ouellet) |
Un moteur jouissif
Le moteur perd 2 kg, consomme moins et pollue moins. Il offre plus de caractère à haut régime que la plupart de ses concurrentes et procure des sorties de virage explosives, surtout si on sait conserver le régime-moteur à plus de 10 000 tr/min. Le seul bémol : une admission qui hurle beaucoup plus que la moyenne du segment. Grisant sur un circuit, mais fatiguant à la longue sur la route.
Agilité améliorée
En action, il est facile de conserver un filet de gaz sur l’angle, de corriger le tir avant d’accélérer fort et de freiner tard et fort avant un virage. Comme le répète souvent un de mes amis lors de nos journées en piste : « sur un circuit, il faut rouler comme un dépanneur: on ouvre de bonne heure et on ferme tard ». Cette règle s’applique très facilement à cette dernière évolution de la GSX-R600. De plus, l’embrayage unidirectionnel facilite la tâche en conservant l’adhérence du pneu arrière lorsqu’on rétrograde de plusieurs rapports avant un virage serré au bout d’une longue ligne droite. Quel plaisir!
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| En action, il est facile de conserver un filet de gaz sur l’angle, de corriger le tir avant d’accélérer fort et de freiner tard et fort avant un virage. (Photo: France Ouellet) |
Même si son esthétique a peu changé, il n’y a pas de doute : la GSX-R600 révolutionne son comportement au point de surpasser certaines de ses concurrentes, et joue même à égalité avec la meilleure de l’an dernier, la
Kawasaki ZX-6R de la génération 2009 à 2012. Une bête de course polyvalente et très attachante, cette
Gixxer. À coup sûr, la meilleure supersport 600 pour la route.
Pour
Moteur jouissif
Partie cycle aiguisée
Ergonomie polyvalente (route et circuit)
Freins puissants et dosables
Contre
Esthétique avant conservatrice
Bruit d’admission trop présent
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