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Suzuki Boulevard M90 2009 : essai

24 juillet 2009

par Pascal Bastien , moto123.com

Grâce à cette configuration, la M90 délivre son couple maximal à 2650 t/m, la moindre sollicitation des gaz au-dessus des 2000 tr/min produisant une franche accélération jusqu’à 5000 tr/min. La M90 n’aime pas tourner haut dans les tours, préférant un comportement plus coulé, la raison d’être d’une cruiser pour la plus grande majorité des amateurs.

Bien que cela ne saute pas aux yeux, la M90 reçoit un cadre bien à elle.

La boîte de vitesses à 5 rapports, robuste et bien étagée, demande peu d’effort du pied gauche, alors que le cinquième rapport réduit considérablement le régime pour réduire le bruit, les vibrations et la pollution, tout pour favoriser le confort sur autoroute. De plus, le moteur et la boîte de vitesses reposent sur six supports en caoutchouc qui réduisent les vibrations au minimum.

Toute nouvelle
Bien que cela ne saute pas aux yeux, la M90 reçoit un cadre bien à elle, plus court de 60mm et d’un empattement réduit de 20mm par rapport à la M109R. Le nouveau cadre et son moteur plus petit ont permis de réduire le poids de l’ensemble de quelques 20kg par rapport à la 109.

Sur la route, la M90 offre un comportement proche de la M109R, stable et facile à prendre en main grâce à son grand empattement et à un centre de gravité rabaissé au maximum. La position de conduite se trouve un peu trop étirée pour moi ; alors que les plus longs d’entre nous se retrouveront plus à l’aise, surtout à l’aide de la selle des plus généreuse.

Plus joueuse
En virage, la M90 se montre joueuse, profitant d’un poids réduit et d’un pneu arrière de dimension plus raisonnable que celui de 240 millimètres qui équipe la majeure partie des cruisers de performance. Elle gagne également en prise d’angle grâce à des repose-pieds moins encombrants que ceux qui équipent la majorité des cruisers de ce segment.

Les amateurs de machine imposante seront ravis d’apprendre que la M90 conserve la grosse fourche inversée de 43mm et le large guidon de style dragster de la M109R, qui donnent l’impression de posséder la route. Au chapitre du freinage, les étriers à doubles pistons et les disques avant dérivés de la V-Strom 1000 ainsi qu’une pédale de frein arrière bien placée offrent assez de puissance et de contrôle pour permettre de bien doser l’avant et l’arrière, et arrêter rapidement les quelques 425kg de la bête à pleine charge. À la clé, le freinage de la M90 dépasse l’efficacité moyenne des cruisers.

Le panneau d’instruments et des témoins lumineux, situé à même la tête de fourche, demeure toujours facile à consulter.
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