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Suzuki Burgman 2003

Suzuki AN 650 Burgman

8 juillet 2003

par Patrice Blech , MotoMag

Manuelle ou automatique ?

Malheureusement, le simple fait que les commandes de sélection ne soient pas idéalement positionnées enlève tout intérêt au mode manuel. Il est, par exemple, impossible de rétrograder avec le pouce tout en maintenant une pression confortable sur le levier de frein. Une pédale de rappel agissant sur le disque arrière aurait solutionné le problème. Qu'importe, on se satisfera du programme entièrement automatique. Dans ce cas, la variation est continue, et la simplicité d'utilisation est plus en symbiose avec l'esprit du véhicule. Toutefois, il vous restera un choix à faire : en effet, parmi les divers boutons de commande, on vous propose un interrupteur du type « power » qui, s'il n'augmente pas la puissance, se fait fort de la restituer de manière plus directe. Le gain en performance est sensible, mais la conduite est plus heurtée. De même, en configuration « power »,, le Burgman bénéficie d'un frein moteur beaucoup plus efficace; ce qui, d'une part, n'est pas toujours souhaitable en courbe et, d'autre part, rarement nécessaire tant le potentiel généré par les trois disques et leur étrier (4 pistons à l'avant !) se révèle très convaincant. Lors de ralentissements d'urgence, le frein moteur constitue même une gêne car il provoque des amorces de blocage qui font dribbler la roue arrière. Mieux vaut donc ne compter que sur les deux poignées réglables de surcroît sur cinq positions. Leur sensibilité permet un dosage précis, et le système hydraulique se révèle puissant et endurant.

L'efficacité, pas les sensations...

Il le fallait car cette version 650 a tendance à prendre très rapidement de la vitesse. Avec pour seule action l'ouverture des gaz, l'accélération départ-arrêté n'est temporisée que par le temps de patinage du variateur. La barre des 100 km/h est franchie en un éclair et, surtout, sans qu'on s'en rende vraiment compte. Dans ce cas, c'est souvent au freinage qu'on mesure l'ampleur de la vitesse atteinte. Avec une boîte de vitesses automatique, un moteur linéaire, une position de conduite très droite et une assise qui vous cale les reins, les sensations sont un peu gommées, pas l'efficacité. Elles le sont de plus en plus, au fur et à mesure que la vitesse s'accroît. Il n'empêche que le plus gros Scooter du monde est également le plus véloce puisqu'il est capable d'un aussi joli que terrifiant 180 km/h si l'on en croit le compteur à cristaux liquides de la machine. Joli, parce que la performance est gratifiante; terrifiant, car à cette allure, tout devient délicat. Le simple fait de couper les gaz provoque une légère perturbation.

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