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Kawasaki Z1000 ABS 2015 : essai

6 septembre 2015

par Pascal Bastien , moto123.com

Les améliorations de la cuvée 2014 ont permis à la Z1000 ABS de faire face à ses concurrentes la tête haute. Au cours de cette métamorphose la puissance a grimpé, le résultat d’une culasse retravaillée dotée d’injecteurs plus compétents et d’arbres à cames plus agressifs. Sans oublier la cartographie qui pousse la puissance à 142 chevaux, soit 4 de plus que le modèle 2013.

Une géométrie modifiée augmente la vivacité du train avant et une nouvelle fourche à gestion des réglages séparée fait son apparition. Pour  mieux freiner, elle reçoit des étriers monoblocs, un maître-cylindre plus précis et des plaquettes plus agressives.


Ergonomie pour la ville
En selle elle fournit une position de pilotage naturelle, légèrement penchée vers un large guidon conique. Le pilote est placé bien à avant, une caractéristique essentielle pour une standard dénudée à l’esprit « street fighter ». Le réservoir qui compte 2 litres de plus ne semble pas avoir grossi tandis que la selle étroite dans sa première partie permettra à un grand nombre de gabarits de poser les pieds bien au sol.

La selle bien moulée, l’espace disponible pour les jambes et une position pas trop penchée apportent une certaine sérénité. Même constat pour les suspensions qui affichent une bonne adéquation sport/confort. Avec une tête de fourche aussi basse, nul besoin de vous dire que la protection contre les éléments se trouve nulle. Et la selle pour passager trop étroite, perchée et ne comptant qu’une simple sangle pour se retenir ne permet malheureusement qu’une courte balade en duo.

Le tableau de bord moderne englobe un compte-tour à barre DEL et un écran LCD qui inclut une jauge à carburant, un ordinateur de bord pour la consommation et un indicateur économètre. Il ne manque qu’un indicateur de rapport engagé.

Très peu d’électronique, beaucoup d’agilité
Grâce à ses 1043 cc, le moteur à 4 cylindres génère une plage de puissance bien remplie à moyen régime. Il se montre plus efficace et beaucoup plus facile à exploiter que la version précédente. Chose curieuse, Kawasaki a fait le choix de ne pas équiper son pur sang du fameux système S-KTRC et son contrôle de traction maison des plus performant et transparent. Elle reçoit uniquement l’ABS de base qui se trouve beaucoup moins évolué que le système KIBS des supersports de la marque.

La prise en main plus instinctive de la nouvelle Z1000 permet de profiter au maximum de la partie cycle qui paraît vive, et moins délinquante que la concurrence italienne difficile à exploiter. Pas aussi efficace qu’une superbike dans les enfilades rapides, elle se reprend avec brio lorsque le tracé se resserre. Une qualité très importante pour évoluer en ville. De plus, la juste calibration de l’injection permet de descendre bas dans les tours, et ce, sans hoquet à la reprise.

Montée d’adrénaline
Sur l’autoroute, la Z1000 distille toujours son lot de vibrations à travers les repose-pieds, par chance le 6e rapport légèrement plus long que sur le modèle sortant atténue un peu cet irritant.

En piste, on comprend vite pourquoi la Z1000 est conçue; l’attaque. Sa sonorité, passé les 7500 tr/min fait monter l’adrénaline et sa puissance apporte le plaisir, alors que les interventions au guidon demandent de la souplesse pour ne pas perturber le cap de la machine. Une fois habitués on peut ouvrir en grand, freiner fort et l’inscrire en virage en conservant une bonne partie de la vitesse, puis remettre les gaz aussitôt l’APEX passé, grâce à un train arrière super adhérent.

Si elle possède 40 chevaux de moins que la moyenne des superbikes, sa boîte de vitesse et sa transmission finale à tirage court autorisent des accélérations similaires. Un pilote aguerri ne manquera jamais de puissance à son bord, peu importe les conditions et le type de roulage.

La nouvelle Kawasaki Z1000 n’aura pas de difficulté à faire son chemin dans le segment des standards sportives dénudées. Entre les Italiennes difficiles à dompter et les autres Japonaises souvent trop sages, la Z1000 offre le compromis recherché pour tous les types de roulage. Il ne lui manque que le système S-KTRC qui comprend l’un des meilleurs systèmes de contrôle de traction de l’industrie pour se pointer en avant du peloton de la catégorie.

Kawasaki Z1000 ABS 2015
La nouvelle Kawasaki Z1000 n’aura pas de difficulté à faire son chemin dans le segment des standards sportives dénudées. (Photo: Sébastien D'Amour)

Les +
  • Moteur à la plage de puissance et de couple bien remplie
  • La vivacité du train avant et le soupçon de stabilité et de précision rassurant de la partie cycle
  • Style réussi
  • Étagement judicieux des rapports de boîte la vitesse
Les -
  • Absence du système S-KTRC
  • Selle passager occasionnelle