Une idée simple, mais fort pétillante met au monde une jolie cruiser aux lignes modernes et à la conception sérieuse. Elle emprunte la majeure partie de ses composants à la ER-6n et propose une ergonomie réglable; selle, guidon et repose-pieds s’adaptent à tout gabarit pour améliorer la position de pilotage et le confort.
Pour cette gamme de prix, la Vulcan S révèle un nombre d’équipements surprenant. Elle se targue de leviers d’embrayage et de freins réglables, d’un échappement court habillé d’une tôle noire du plus bel effet, de jantes spécifiques et d’un tableau de bord complet qui comprend une jauge à carburant, un ordinateur de bord, une horloge, et un indicateur de rapport engagé en plus des fonctionnalités traditionnelles.
Le coup de crayon se trouve également très réussi, le gabarit affirmé et les peintures bien exécutées. On critiquera les plastiques de la partie arrière perfectibles, tandis que le feu arrière des plus moderne lui donne beaucoup de charme.
Sur une piste de course?
L’idée de faire l’essai de cette nouvelle petite cruiser sur un circuit peut vous sembler farfelu, mais sachez que le fabricant nous l’a présentée comme cruiser sportive faisant partie de l’ADN Ninja, comme ses sœurs Ninja 650 et ER-6n. Nous voilà donc à l’Autodrome St-Eustache dans le cadre d’une journée « Expérience Kawasaki ».
Le bicylindre parallèle de 649 cc emprunté à la ER-6n embarque les plus récentes améliorations de la cuvée 2012. Encore plus souple, plus efficace à mi-régime et refroidi par liquide, il génère 61 chevaux et 46,4 lb-pi de couple à 6 600 tr/min. Il se débrouille fort bien en accélération et en reprise par rapport à ses concurrents munis du moteur bicylindre en V plutôt anémique comme on trouve sur la V-Star 650. On aurait aimé un peu plus de sonorité et de sensation mécanique, mais là n’est pas l’idée derrière cette nouvelle cruiser moderne qui tente de séduire une clientèle ennuyée par le classique custom.
La boîte de vitesse douce à la sélection rapide tranche avec le traditionnel claquement sec des boîtes de la majorité des customs. Les rapports passent comme par enchantement sans claquer en s’affichant sur l’indicateur de rapport engagé facultatif. Côté frein, la Vulcan S utilise un simple disque de 300 mm à l’avant à étrier à 2 pistons, et de l’ABS Bosch, un ensemble sans reproche, précis et efficace.
Partie cycle sportive
La Vulcan S repose sur un nouveau cadre périmétrique et bras oscillant en acier et l’amortisseur, comme pour ses sœurs sportives, se trouve déporté du côté droit et positionné presque à l’horizontale. Son poids raisonnable à l’arrêt de 225 kg paraît encore moins important en route. Rassurante et conviviale, elle se prête parfaitement à l’apprentissage.
Tel que prédit par les concepteurs, l’aptitude en attaque se montre étonnante pour ce type de monture. Freiner fort, prendre de l’angle et accélérer en sortie de virage semble un jeu d’enfant. De plus, l’engin qui monte à près de 12 000 tr/min sans broncher pousse la machine au-delà de 170 km/h même par grand vent. On a vraiment l’impression de piloter une ER-6n abaissée, toujours enjouée et capable de jouer les trouble-fêtes contre d’autres machines beaucoup plus musclées. Le seul désagrément provient des repose-pieds qui, malgré une garde au sol au-dessus de la moyenne du segment, viennent limiter les prestations sportives de la partie cycle. Mais du calme! Il ne faut tout de même pas exagérer avec cette monture conçue avant tout pour se balader en toute convivialité. Durant l’essai, malgré la cadence abusive, la moto affiche 5,6 litres aux 100 km, ce qui laisse envisager une bonne autonomie avec les 14 litres du réservoir à carburant.
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| Une idée simple, mais fort pétillante met au monde une jolie cruiser aux lignes modernes et à la conception sérieuse. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Une nouvelle race
Après quelques séances de roulage, mon fessier comme mon dos demeurent en bon état. La fourche de 41 mm absorbe bien, tandis que l’amortisseur calibré ferme apporte une bonne adéquation confort/tenue de route. La Vulcan S permettra de bonnes virées sans vous fatiguer, surtout grâce à l’ergonomie adaptable, des commandes qui tombent dans les mains et une convivialité générale parmi les meilleures du segment.
Plutôt que s’attaquer au cruiser traditionnel, la Vulcan S 2015 joue la carte de l’originalité et offre un style moderne et un comportement sportif, et ce, à un tarif bien étudié. Facile à piloter, efficace et joueuse, elle ouvre une toute nouvelle catégorie; celle des « mini power cruiser ».
Les +
- Agilité, précision et convivialité
- Style moderne et réussi
- Ergonomie réglable par le concessionnaire, sans frais supplémentaire lors de l’achat
- Moteur efficace et agréable
Les -
- Transmission finale par chaîne
- Sonorité un peu trop feutrée
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