Kawasaki transforme sa ER-6n et pond un tout nouveau cruiser sportif. Une idée simple, mais fort pétillante qui se démarque résolument de la masse des motos « custom » de petite cylindrée qui, pour la plupart, se contentent d’émuler les traits des machines Harley-Davidson.
Lignes modernes et conception sérieuse se marient à des solutions inédites comme l’ergonomie réglable; selle, guidon et repose-pieds s’adaptent à tout gabarit pour améliorer le confort. La selle qui culmine à 705 millimètres se montre accessible pour les petits gabarits sans pour autant être la plus basse du marché, elle fera l’affaire de tous.
L’équipement se trouve satisfaisant pour la gamme de prix, la Vulcan S se targue de leviers d’embrayage et de freins réglables, d’un échappement court habillé d’une tôle noire du plus bel effet, de jantes spécifiques (dont une de 18 pouces à l’avant) et d’un tableau de bord complet qui comprend une jauge à carburant, un ordinateur de bord, une horloge, et un indicateur de rapport engagé en plus des fonctionnalités traditionnelles.
 |
| Photo: Kawasaki |
Moteur de sportive
Le bicylindre parallèle emprunté à la ER-6n et à la Ninja 650 a connu de nombreuses modifications depuis sa sortie en 2006, dorénavant plus agréable à haut régime, plus souple et surtout muni d’une boîte de vitesse plus précise.
La version qui équipe la nouvelle Vulcan S se veut, selon les ingénieurs Kawasaki, encore plus souple à bas régime et plus efficace à mi-régime, bien sûr il perd un peu à haut régime une plage très rarement employée sur ce type de moto. Un résultat obtenu grâce à un volant moteur plus lourd, des conduits d’admission plus longs, des arbres à cames aux profils moins agressifs et une cartographie revue. La boîte de vitesse demeure identique à celle de la ER-6n ainsi que la transmission finale par chaîne, question de conserver le plus de puissance à la roue arrière au dire de Kawasaki. Dommage, car une courroie ou un système à cardan plus propre et qui demande moins d’entretien aurait été un argument de taille pour séduire.
Une conception sérieuse
La Vulcan repose sur un nouveau cadre périmétrique et bras oscillant en acier, l’amortisseur comme pour ses sœurs sportives, se trouve déporté côté droit et positionné presque à l’horizontale, le tout appuyé d’un système à biellette. Son centre de gravité bas efface les modestes 228 kg tout pleins faits alors que le freinage confié à un seul disque avant et arrière profite d’un système ABS Bosch M9E à l’efficacité connue.
Kawasaki fait bien de présenter une cruiser sportive et moderne dans une période où tous les fabricants s’acharnent à pondre uniquement des petites sportives et « naked bike » pour attirer le novice. Une belle alternative aux modèles datés et sans saveur de cette catégorie (Suzuki S40 et Yamaha V-Star 650 custom). Face à la concurrence, la Vulcan se montre très bien nantie, elle fait revivre ce segment laissé aux oubliettes. De quoi charmer un large public, du novice au motard confirmé qui recherche style et plaisir sans étrangler son porte-monnaie.
Imprimer