Garde au sol élevée, pneus de sportive et moteur à quatre cylindres en ligne, la nouvelle Versys 1000 chamboule les normes, appartenant à une nouvelle catégorie de moto : celle des multisegments, ou
crossover.
Elle s'adresse à ceux et celles qui veulent plus qu'une moto de tourisme traditionnelle. La Kawasaki Versys 1000 2012 promet plus d'agilité, plus de polyvalence et surtout plus de performance tout en offrant un niveau de confort au-dessus de la moyenne des sportives standard.
Si la grosse Versys démontre une affiliation esthétique évidente avec la Versys 650, voilà le seul point en commun. Le moteur, les freins et le cadre sont totalement différents. Kawasaki a toutefois fait appel aux solutions et systèmes équipant d'autres modèles de la maison, ceux des Z1000, ZX-10R et ZX-14R.
Une première dans ce segment
Dérivé de la
Kawasaki Z1000 mais retravaillé, le moteur à quatre cylindres voit son taux de compression baisser de 11,8:1 à 10,3:1, alors que la levée et le temps d'ouverture de ses soupapes ont été réduits. Des conduits d'admission plus longs favorisent le couple à bas et à mi-régime. Il perd 20 chevaux par rapport à la Z1000, pour un total de 118 chevaux à 9 000 tr/min.
Kawasaki annonce une baisse de consommation de l'ordre de 16%, ce qui promet une autonomie digne d'une moto de type aventure, grâce au réservoir à carburant de 21 litres. La boîte de vitesses reçoit deux premiers rapports plus courts et 3 supérieurs plus longs, tandis que le sixième agit comme un rapport surmultiplié.
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| Le moteur à quatre cylindres perd 20 chevaux par rapport à la Z1000, pour un total de 118 chevaux à 9 000 tr/min. (Photo: Kawasaki) |
Un autre dérivé
La Versys emprunte également son cadre à la Z1000. Revu du côté de la rigidité au niveau de la direction, il voit son angle de direction s'ouvrir légèrement à 27 degrés pour plus de stabilité. Les roues et les disques de freins sont communs sur les deux machines; seule la fourche et son débattement changent pour améliorer la polyvalence et le confort.
Le parebrise se règle en hauteur, sans outil, sur 30 millimètres. Le tableau de bord complet se compose d'un odomètre, de deux totalisateurs, d'un compteur de vitesse numérique, d'un compte-tours analogique et de multiples témoins traditionnels ainsi qu'une jauge à carburant. La moto n'a toutefois pas de béquille centrale dû au système catalytique qui prend toute la place, ni de transmission finale par cardan pour une raison de coût.
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| Le tableau de bord complet se compose d'un odomètre, de deux totalisateurs, d'un compteur de vitesse numérique, d'un compte-tours analogique et de multiples témoins traditionels. (Photo: Kawasaki) |
La surprise
Une des caractéristiques les plus intéressantes sur cette nouvelle Versys est sans contredit le système d'aide électronique au pilotage. La grosse Versys dispose du fameux système antiblocage Bosch KIBS de dernière génération et de la cartographie d'injection modifiable, tous deux similaires à ceux de la superbike
ZX-10R.
De plus, le système antipatinage
S-KTRC de la Versys 1000 est un mélange de deux versions équipant les modèles ZX-10R et
ZX-14R. Comme pour la superbike, l'antipatinage se neutralise complètement tandis que l'antiblocage veille toujours au grain.
Comme toute japonaise qui se respecte, la nouvelle Versys 1000 brillera sans doute par sa facilité de prise en main, en dépit de son poids élevé qui fait monter la balance à 239 kg (ou 527 lb) tous les pleins faits.
La Kawasaki Versys 1000 à moteur 4 cylindres est un pari osé, qui semble sur papier être très intéressant. Reste à voir si les ingénieurs ont fait leurs devoirs pour qu'elle puisse se mesurer à la KTM SMT 990 et à la Ducati Multistrada S 1200. Une chose est sûre, elle bénéficie d'une avance certaine côté tarif à 13 999$, antiblocage et antipatinage inclus.
Concurrents à considérer
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