LISTE D'ENVOI
Recevez les dernières nouveautés par courriel.

Votre courriel :

Nouveaux membres

Afin de mieux vous servir, veuillez sélectionner votre code régional dans la liste ci-dessous.

Go to english version


Kawasaki Ninja H2 2015 : aperçu

27 janvier 2015

par Pascal Bastien , moto123.com

Kawasaki lance une version homologuée pour la route de son missile à compresseur. La nouvelle Ninja H2 ressemble à s'y méprendre à la version H2R conçue uniquement pour la piste, présentée à la presse au dernier Salon de Cologne.

Aussi sauvage esthétiquement, elle obtient de menues modifications pour une utilisation routière. Les ailettes du carénage se voient remplacées par des rétroviseurs qui intègrent les clignotants. La face et la queue reçoivent un phare et feu DEL tandis que les pneus « slick » laissent place à des modèles homologués. L’échappement change du tout au tout, plus volumineux et massif pour des raisons de norme antipollution. Malgré sa nouvelle homologation, la Ninja H2 demeurera un plaisir solitaire, Kawasaki a donc préféré conserver une selle mono.

Kawasaki H2 2015
Photo: Kawasaki

Une cible distincte
Un poids annoncé de 238 kg à sec, un empattement long (1455 mm) et une aérodynamique recherchée dictent clairement les intentions des concepteurs. Produire le missile d’accélération le plus redoutable de ce monde, rien de moins.

Pour y arriver, Kawasaki présente le nouveau 4 cylindres en ligne de 998 cc assisté d’un compresseur qui pousse la puissance à 300 chevaux sur la version « R », soit une cinquantaine de plus qu’une monture de MotoGP. La version pour la route se voit légèrement dégonflée, elle génère 210 chevaux à 11 000 tr/min et un couple impressionnant de 100 lb-pi à 10 000 tr/min.

Le compresseur de type centrifuge à entraînement mécanique délivre, selon les ingénieurs, une efficacité maximale sur une large plage de régime. Son rapport de démultiplication est de 9,2 à 1, soit une vitesse de rotation du compresseur de 130 000 tr/min à un régime maximal du moteur de 14 000 tr/min. Il se positionne derrière les cylindres afin d’alimenter le moteur le plus directement possible. De plus, il ne nécessite aucun échangeur thermique pour se tenir au frais. Sa conception inédite permet d’optimiser le refroidissement en dissipant plus rapidement la chaleur qu’un modèle traditionnel. Un système de refroidissement liquide à haut rendement et un apport d’air forcé contribuent également à contrôler la température idéale de fonctionnement de l’engin.

Pour assurer des changements de rapport très rapides, Kawasaki choisit une boîte de vitesse à 6 rapports de type « Dog Ring » (à crabot) et un embrayage à glissement limité à haut rendement spécifique au modèle.

Du solide et du style côté partie cycle
Pour le cadre, l’architecture passe au treillis en acier comme pour la H2R, question d’obtenir la meilleure rigidité pour assurer la stabilité de l’engin en pleine accélération. Un nouveau type de fourche fait son apparition pour la première fois sur une machine de série. Le système qui provient des courses de motocross baptisé AOS II de Kayaba se compose d’une partie ressort et une partie hydraulique complètement séparées. Un système qui optimise le rendement et la qualité d’amortissement en fin de course. À l’arrière, chose curieuse, Kawasaki opte pour un monobras oscillant comme chez les Italiennes, qui n’apporte principalement que du sex-appeal à l’ensemble.

Pour les freins, Kawasaki se tourne vers Brembo et utilise 2 étriers à fixation radiale et 2 disques de 330 mm à l’avant et un de 250 mm à l’arrière. Un amortisseur de direction à contrôle électronique Öhlins complète l’équipement de série.

L’électronique Kawasaki évolue
Bien sûr pour aider le pilote à dompter cette bête démoniaque, Kawasaki fait appel à son fameux système S-KTRC. Un système reconnu pour son contrôle de traction hyper transparent, son anticabrage efficace et son ABS presque intelligent. Sur la Ninja H2 le système évolue en offrant un système de contrôle de frein moteur, d’aide au changement de rapport, d’aide au départ et de limiteur de couple. Ce dernier système et non le moindre diminue les à-coups du moteur et par le fait même les pertes d’adhérence du pneu arrière pour des accélérations constantes, surpuissantes et rectilignes.

Kawasaki ne fait pas les choses à moitié, après avoir impressionné la terre tout entière avec sa fameuse H2R, une moto qui surpasse tous les superlatifs, voilà qu’elle en remet avec cette version homologuée pour les routes publiques. Nul doute qu’elle fera le bonheur des friands d’accélération qui aiment à l’occasion se balader au guidon d’une machine impressionnante.