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Kawasaki ER-6n 2010 : essai

6 novembre 2009

par Dustin A. Woods , moto123.com

Les maillots Speedo, les monokinis, les statues de personnages dans leur plus simple appareil… les Européens ont vraiment une vision et une approche plus libérale de la nudité. En tant que Nord-Américains, nous pouvons certes remettre en question leur penchant bizarre pour les costumes de plage masculins aussi minimalistes, mais il ne faudrait surtout pas nous priver du plaisir que procurent leurs motos dénudées. Très appréciées en Europe, ces montures n’ont jamais reçu un accueil aussi chaleureux chez nous. Or, le vent commence depuis peu à tourner. Dérivée de la Kawasaki Ninja 650R redessinée pour 2009, la ER-6n est une autre recrue dans ce segment de marché nord-américain en pleine croissance.

Un carénage minimaliste, un moteur élégant, une approche discrête qui projette une impression d'agilité - tout pour plaire sur cette machine dont le comportement demeure fidèle à l'image qu'elle projette.

La ER-6n («n» pour «naked» ou nue) partage avec la nouvelle 650R son cadre en treillis d’acier tubulaire, son mono-amortisseur arrière décalé et couché presque à l’horizontale et réglable en précharge, ainsi que son bras oscillant tubulaire en acier. La rigidité accrue à certains endroits stratégiques contrebalance la flexibilité optimisée du cadre pour une meilleure tenue de route et absorption des bosses. Il en résulte une moto plus équilibrée, plus maniable et presque aussi légère qu’un modèle comparable équipé d’un cadre en alliage d’aluminium.

Les ressemblances ne s’arrêtent pas là, car on retrouve le même moteur de 649cc à deux cylindres parallèles sur les deux machines. De légères modifications lui avaient été apportées pour 2009, notamment une reprogrammation du module de commande électronique et l’ajout d’une plus grande boîte à air. Bien entendu, tout a été conservé pour le modèle 2010.

Malgré ces nombreux points communs, on retrouve une différence majeure entre les deux machines au niveau du carénage - la ER-6n n’en a pratiquement pas, ce qui amène les acheteurs à dire « j’aime » ou « je déteste » sans avoir à hésiter. En effet, certains trouveront le look agressif et racé, tandis que d’autres compareront la bête à une araignée. Tout est une question de point de vue et de goût.

Avec son rendement maximal de 63ch à 8 000 tours/minute et son couple de 43 lb-pi à 7 200 tours/minute, cette Kawa me semble assez fougueuse et énergique pour satisfaire la plupart des pilotes. Sans évoquer une sportive de pointe, elle génère suffisamment de couple pour griser à l’accélération, que l’on devance la circulation en ligne droite ou en attaque de virage serré.

Les débutants apprécieront l’empattement plutôt court, la maniabilité agile et la hauteur de selle peu intimidante (785 mm), alors que les pilotes expérimentés ne s’ennuieront pas dans les zigzags. Tous sans exception seront ravis de son prix abordable de 8 249 $, bien placé par rapport à sa concurrence directe, les Suzuki Gladius et SV 650 ainsi que la Yamaha FZ6R qui coûtent plus cher.

La position de pilotage bonne à tout faire et pour presque tous les gabarits, vous met à l'aise autant en ville que sur les belles petites routes bien tordues.
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