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Benelli Tornado TRE Novecento 2003

2 juillet 2003

par Patrice Blech , MotoMag

Originalissima!

Même si l'ergonomie n'est pas la préoccupation principale des stylistes et ingénieurs italiens, la position de conduite est typée sport et néanmoins agréable. La version de série se démarque du modèle Limited Edition par une boucle arrière permettant le transport d'un passager, une fois le dosseret de selle enlevé, bien sûr! Très proche d'une version compétition-client, la Tornado Tre se concentre pour offrir au pilote de bonnes sensations au niveau des instruments de conduite. Tout. le reste n'est qu'accessoire. Le tableau de bord comporte toutefois, un indicateur de vitesse à affichage numérique, mais l'oeil est plus souvent rivé sur le comptetours à aiguille. Les levier et pédale de freins sont à portée de main et de pied, alors que le sélecteur de boite reste précis. Les 6 rapports peuvent être passés à la volée, et leur étagement ne fait que relayer à la perfection le potentiel du 3-cylindres. Notons enfin qu'il est possible d'extraire la bote sans sortir le moteur du cadre, comme sur les machines de course. Mais il ne s'agit pas, de la seule originalité technique. En effet, le radiateur de refroidissement se situe sous la selle, ce qui est unique pour une machine de production. La chaleur est évacuée par l'arrière de 'la moto où l'on aperçoit deux ventilateurs à hélice jaune. Lavantage de cette architecture est également d'ordre aérodynamique car le coefficient de pénétration dans l'air s'en trouve amélioré. Pour une moto dont la vitesse est "autolimitée" à 280 km/h, cela peut avoir son importance...

Grandissima!

Si certains en doutaient, cette moto n'est faite que pour aller "presto". Le premier rapport est très long comme sur les machines de compétition, et il faut faire patiner l'embrayage pour ne pas caler. La partie cycle n'est également à l'aise qu'à plein rendement. Le rayon de braquage important ne fait pas de la ville une sinécure. Quant à la géométrie, elle privilégie évidemment les grandes courbes au détriment des virages à angle droit et des épingles où l'on note une légère tendance à "engager" de l'avant. C'est à ce prix qu'on profite d'un châssis capable de supporter sans subir les contraintes phénoménales imposées par le bouillonnant 3-cylindres et par 'les pinces Brembo série or à 4 pistons à l'avant qui sont les seules en mesure de maitriser l'impressionnante cavalerie de 143 pur-sang. Accélération, freinage, courbes rapides, angles prononcés, rien, pas même les quatre contraintes additionnées, ne provoque le moindre trouble à la hauteur de la partie cycle. La moto est vivante et intuitive, mais l'ensemble composé d'un cadre treillis tubulaire au chrome molybdène recevant en périphérie les meilleurs composants offerts sur le marché, demeure imperturbable. Comme toutes les suspensions faisant bien leur travail, la fourche inversée et le monoamortisseur arrière de marque Ohlins, réglables l'un et l'autre en précharge, en rebond et en compression, ne sont pas franchement inconfortables puisqu'elles filtrent jusqu'à effacer les imperfections de l'asphalte.

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