Benelli Adiva 150 2003

Rat des champs, roi des villes!

Pour le reste, ce Benelli conserve un comportement sain pour un véhicule de sa catégorie, mais limité dans l'absolu. Posé sur ses roues de 13 et de 12 pouces, l'Adiva incite à la prudence, pas à la retenue. En contrepartie et même affublé d'un toit qui élève son centre de gravité, le petit italien reste très maniable à faible allure, ce qui fait de lui un rat des champs et un roi des villes. Son freinage est puissant et facile à exploiter. Généré par un disque de 220 millimètres par roue, le potentiel de ralentissement s'exprime généreusement. L'adhérence au sol procurée par les pneus Michelin d'origine permet aux deux étriers à commande hydraulique d'exercer leur pression afin d'arrêter l'engin dans les plus brefs délais. Les suspensions lui permettent également de bien se comporter même si la fourche a tendance à talonner sur les grosses déformations de la chaussée. Les deux amortisseurs arrière, pourtant assez basiques et débattant sur une course identique, encaissent la dégradation de la route avec une certaine efficacité. Le confort et le comportement ne s'en trouvent donc pas affectés.

Conclusion

Au-delà de ses prestations dynamiques, c'est, bien entendu, sa conception originale et non dénuée d'intérêt qui retiendra l'attention. Le concept est aussi novateur que celui du BMW Cl en son temps, mais il semble déjà plus abouti et, surtout, beaucoup moins cher. La clé de la réussite passe, sans doute, par ce trou de serrure dans lequel Benelli s'est engouffrée...