La star de la gamme Victory, la séduisante
Jackpot se veut une version plus moderne du genre « chopper », une monture à la limite du cliché. Sa longue fourche très inclinée au large « T », son réservoir en forme de goutte d’eau, son guidon épuré, sa selle banane, son échappement double superposé, sa grande et étroite roue avant et son immense pneu arrière de 250 mm séduisent l’amateur du genre.
Côté ergonomie, elle n’est pas des plus accessibles. Certes très basse et facile à mener grâce à son centre de gravité bas, elle nécessite une certaine mesure d’au moins 1,70 m pour rejoindre les commandes et les repose-pieds parfaitement.
Urbaine branchée
En ville, l’étroite roue avant devient une alliée, apportant une certaine légèreté sans trop enlever de précision. Dès lors, la Jackpot se laisse facilement guider sur les boulevards, jouant sans pudeur les urbaines branchées. Il faut juste prendre garde à la longueur généreuse et au comportement dicté par le gros pneu arrière avant d’aborder un virage à 90 degrés ou en « U », elle demande plus d’effort que la moyenne pour réussir l’opération.
Sur l’autoroute, en l’absence de toute forme de protection, la pression du vent pèse sur le confort du pilote, on ne risque pas d’exploser le compteur de vitesse. En revanche, la rigueur demeure au rendez-vous, la tenue de cap s’avère impeccable et on découvre alors une moto solide et sûre.
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| En ville, l’étroite roue avant devient une alliée, apportant une certaine légèreté sans trop enlever de précision. (Photo: France Ouellet) |
Mécanique attachante
Une Victory c’est aussi et surtout le fameux bicylindre Freedom 106/6 de 1731 cc, constitué d’une culasse à arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. Il génère un couple puissant sur une longue courbe et il se montre particulièrement efficace dès 2000 tr/min jusqu’au régime maximum. Contrairement à son concurrent américain, il pousse fort jusqu’au rupteur, ce qui porte à croire que les ingénieurs l’ont calibré pour obtenir un tempérament plus sportif. Facile à exploiter et bien servi par une boîte de vitesse à 6 rapports qui mérite des éloges, il vous sort de toutes les situations sur n’importe quel rapport.
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| Une Victory c’est aussi et surtout le fameux bicylindre Freedom 106/6 de 1731 cc, constitué d’une culasse à arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. (Photo: France Ouellet) |
Style qui prime
Le freinage demeure correct sans plus, comme pour la plupart des grosses machines dotées d’un seul disque à l’avant, ce qui laisse un côté libre pour contempler la belle jante. En duo, il faut donc utiliser également le frein arrière qui vient à la rescousse pour fournir une distance d’arrêt sécurisante sur cette machine sans système de freinage ABS.
Bien sûr, lorsqu’on roule sur une route douteuse avec cette monture au style « chopper » surbaissé, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Toutefois, le confort demeure en général acceptable et mieux que plusieurs de ses concurrentes directes. La selle large, bien rembourrée et moulée fournit un bon support tandis que la fourche fait correctement son travail tout comme l’amortisseur arrière qui filtre une bonne partie des irrégularités.
Les poings dans le vent, les bottes sur les repose-pieds avancés, les fesses bien calées dans la selle, on enchaîne les kilomètres au son du gros bicylindre dans un rythme décontracté. L’ambiance s’installe alors petit à petit au guidon de cette machine qui semble directement sortie d’un atelier spécialisé en personnalisation. Une moto qui plaît à regarder et à écouter autant qu’à piloter.
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| Le freinage demeure correct sans plus, comme pour la plupart des grosses machines dotées d’un seul disque à l’avant, ce qui laisse un côté libre pour contempler la belle jante. (Photo: France Ouellet) |
Les +
- Groupe propulseur Freedom 106/6 exemplaire
- Style réussi
- Qualité et finition de bonne facture
- Ambiance à bord unique
Les -
- Aucune protection contre les éléments
- Pas d’ABS
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