Machine de GP
Rouler la S1000RR à fond de train sur un circuit serré sans la connaître, c'est comme monter un cheval qui vient tout juste d'être dompté; vif et têtu. Cependant, elle n'est pas inaccessible au commun des mortels même si depuis sa sortie, elle attire tous les superlatifs du monde à son sujet comme « hyper puissante », « monstrueuse », ou « bête de course ». Au contraire, l'Allemande se montre fine, légère, compacte et ergonomique, elle propose une position de pilotage accessible à tous aux commandes intuitives. De plus, elle est pourvue d'une foule d'aides électroniques au pilotage réglables (pluie, sport, race et
slick) qui veille au grain si le pilote se laisse aller d'un excès d'adrénaline.
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| Rouler la S1000RR à fond de train sur un circuit serré sans la connaître, c'est comme monter un cheval qui vient tout juste d'être dompté. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |
La BMW donne parfois l'impression de piloter une 600 d'une génération ultérieure tellement elle passe facilement d'un angle à l'autre et pointe le nez en l'air à chaque accélération. Le seul point négatif qui n'en est pas un pour un champion comme McCormick, c'est qu'elle ne laisse entrevoir toute l'ampleur de son potentiel qu'à ceux osant la pousser dans ses derniers souffles et utiliser à fond ses composants hauts de gamme. Si on pousse un peu, les bons chronos ne sont pas là; il faut lui montrer de quel bois on se chauffe pour entrevoir son efficacité.
Une incroyable facilité
Inutile de vous faire un dessin, ça pousse fort sous le carénage de la Kawa, mais ici, pas d'explosion comme avec la BMW. Cette nouvelle génération de quatre-cylindres se caractérise par une plus grande disponibilité et une plus grande linéarité. La ZX-10R privilégie l'efficacité et l'accessibilité, et ça se sent dans toute la partie cycle également. On note des freins puissants, mais qui ne surprennent jamais, une stabilité inébranlable sur l'angle et un train arrière qui colle à la piste comme jamais. Additionnez le tout à des systèmes antiblocage de course (qui ne se désactive pas), contrôle de traction réglable, de détection d'angle, d'anticabrage et de réglage de cartographie (3 choix), et vous obtenez la superbike la plus facile à exploiter et la plus sûre jamais construite.
L'agilité ce n'est pas tout
Côté agilité la S1000RR, frappe plus fort, offrant des changements d'angle digne d'une moyenne cylindrée. En revanche, la Kawasaki démontre une stabilité beaucoup plus rassurante sur l'angle qui pousse le pilote à se dépasser en sortie de virage, même si nous avons décelé sur la ZX une certaine imprécision du côté de l'accélérateur à la remise des gaz.
Les boîtes de vitesses offrent toutes deux des changements précis et rapides. Toutefois, la Kawasaki demande un peu plus d'effort du pied gauche, alors que la S1000RR profite d'un étagement plus court dans les premiers rapports, favorisant les sorties de virage.
Côté moteur, ça tire fort dans les deux camps : le moteur de la BMW délivre sa puissance comme une 600 gonflée aux amphétamines et la Kawasaki comme une puissante locomotive qui ne veut plus s'arrêter. Quelques séances d'accélération ont permis de constater un léger avantage en faveur de la ZX-10R qui, malgré un premier et un deuxième rapport trop long, s'est pointé le nez en avant de la BM ou l'a rattrapée après un départ raté, mais ça c'est la faute du pilote.
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| Côté moteur, ça tire fort dans les deux camps : le moteur de la BMW délivre sa puissance comme une 600 gonflée aux amphétamines. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com) |
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