Kawasaki Ninja 250R 2009 : essai (vidéo)

Car sportive dans l'âme, la Ninja 250 sait également se faire agréable au quotidien. La position de conduite naturelle, à mi-chemin entre la position d'une standard et celle d'une sportive plus poussée, la protection efficace contre les éléments fournie par le carénage intégral, la selle bien dessinée et la souplesse des suspensions assurent un degré de confort surprenant pour une monture de cette cylindrée.

Plaisante à conduire
La Ninja attire l'oeil; elle sait aussi donner du plaisir grâce à son pétillant bicylindre parallèle de 249 cc, trop poli à bas et à moyen régimes, mais qui sait s'affoler à l'approche des 8000 tr/min, en route vers un maximum de 13 000 tr/min. L'engin surprend en accélération, les reprises brillent si l'on sait garder le régime au-delà des 7 000 tr/min, alors que le frein moteur, quasi inexistant, facilite cependant l'apprentissage en limitant le risque de blocage de la roue arrière au freinage.

À l'assaut des virages, la Ninja 250R se comporte comme une véritable sportive : agile et facile à inscrire en courbe, à la fois très progressive sur les appuis et absorbante sur route dégradée. Le calibrage des suspensions de la Ninja permet, encourage même, une conduite sportive sans excès. Avec sa tenue de route des plus saines, on se prend au jeu de l'attaque, tête penchée près du réservoir et genou bien sorti. Il faut quand même faire preuve de retenue car la Ninja 250R demeure à la base une petite sportive confortable, économique et conviviale, conçue au préalable pour une clientèle débutante. On atteint rapidement les limites de la partie cycle dont les suspensions non réglables et les pneus de série de basse qualité atteignent rapidement leurs limites en piste ou en pilotage trop entreprenant sur la route.

À l'assaut des virages, la Ninja 250R se comporte comme une véritable sportive.

Il faut cravacher
Bien que vaillants, les 31 chevaux de la Ninja 250 font de leur mieux, se retrouvant souvent au-delà des 10 000 tr/min pour suivre le rythme sur l'autoroute. En revanche, sur une route de campagne, le pilotage de la petite Kawa devient un vrai délice; elle enfile les S avec une facilité déconcertante, alors que les vitesses de passage en virage permettent même de donner du fil à retorde à une monture de pointe de plus grosse cylindrée et, donc, beaucoup plus difficile à dompter.

Avec la Ninja 250, Kawasaki propose une machine à la cylindrée modeste, dotée d'un freinage généreux, d'une stabilité difficile à prendre en défaut et d'une agilité remarquable. Elle permettra à bon nombre d'adeptes de s'initier à la conduite d'une moto sport ou à qui que ce soit de faire leurs premiers tours de roues sur circuit à petit prix.

Elle projette beaucoup de style, la petite Ninja, et ce, malgré ses proportions bien contenues. De plus, elle attire beaucoup l'oeil des autres motocyclistes, surpris de constater qu'ils ont affaire à une monture de seulement 250 cc.


Agilité et stabilité
Plaisir de conduite
Confort
Style
Prix

Régime très élevé à vitesse légale d'autoroute (plus de 8000 tr/min)
Suspension trop souple



Adhérence des pneus


Photos : Philippe Champoux, Matthieu Lambert