Honda lance la CRF250L 2013, une nouvelle monture de type double usage qui n’est pas dénuée d’atouts. Moto123.com l’a mise à l’épreuve au Ganaraska Forest Center en Ontario lors d’une journée guidée par l’excellente firme académique Ontario Off-Road Adventures.
Depuis des lunes, la petite Honda autrefois nommée XL250L et par la suite remplacée par la CRF230L demeure synonyme d’aventure, de liberté et d’innombrables trajets de A à B. Toutefois une importante hausse de cylindrée dans le segment double usage entre 1995 et 2005, a laissé pour compte les plus petites machines qui, pour la plupart, ont pris un important retard technologique. Grâce à la CRF250L, Honda met fin à ses années stationnaires, une toute nouvelle monture fortement inspirée de ses sœurs taillées pour la piste, les CRF «R».
Une «R» pour la route
Style agressif, ergonomie revue et mécanique dérivée de la
CBR250R, elle apporte un vent de fraîcheur inespéré cette nouvelle CRF. La partie cycle n’est pas en reste non plus grâce à la fourche Showa inversée de 43 millimètres, le cadre en acier à section ovale, le bras oscillant en aluminium moulé et l’amortisseur Showa à système de biellette de type Prolink.
Et comme si ce n’était pas assez, la CRF250L emprunte à la
CRF250R ses disques de frein en forme de pétales. Bien sûr les étriers ne sont pas aussi perfectionnés, de même pour les suspensions qui ne proposent pas de réglage d’amortissement. Les pneus sont d’origine thaïlandaise, il s’agit de gomme double usage terre et bitume de marque IRC.
Enfin une mécanique moderne
Côté moteur, la CRF250L reprend celui de la CBR250R, légèrement modifié pour un usage hors route. Pour favoriser le couple à bas et moyen régime, le diamètre du papillon passe de 38 à 36 millimètres, la longueur et le diamètre de la tubulure d’échappement et d’admission change, le filtre à air devient plus volumineux et la culasse ainsi que les arbres à cames sont spécifiques. Le résultat : 23 chevaux à 8 500 tr/min comparés aux 26 ch de la CBR. En revanche, il se montre plus présent à bas régime et plein sur une plus grande plage.
Outre ces modifications, on trouve le même monocylindre de 249 cc refroidi par eau, à double arbre à cames et 4 soupapes qui animent la sportive CBR. Il s’alimente grâce à un système à injection électronique de carburant PGM-Fi de Honda. Pour réduire le bruit de roulement, le vilebrequin est monté sur deux coussinets et un roulement à billes positionné dans le carter droit. Un balancier d’équilibrage atténue les vibrations tandis que le piston renforcé se voit traité au molybdène.
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| Le résultat : 23 chevaux à 8 500 tr/min comparés aux 26 ch de la CBR.(Photo: Honda Canada) |
Loin d’une monture bas de gamme
Même si Honda l’offre à prix concurrentiel, la nouvelle CRF250L semble loin d’une moto à rabais. L’ajustement et la qualité des plastiques, la beauté de ses peintures, la précision des soudures et la réalisation des commandes attestent une conception soignée et valorisante.
L’ergonomie bien pensée inclut des repose-pieds larges pourvus d’antidérapants, une selle longue et mince et un support de guidon assez haut pour piloter debout. De plus, la CRF se dote de 4 crochets qui permettent d’arrimer des bagages à l’aide d’un filet facultatif et d’une plaque protège-carter. On salue également la présence d’une trousse à outils bien fournie, qui se loge dans un compartiment fermant à clé et d’un tableau de bord numérique doté d’une jauge à carburant.
Polyvalence et convivialité
Sur la route la petite monture se montre confortable et conviviale à souhait. Elle atteint sans broncher les 125 km/h, pour le reste il faut être un peu plus patient. Les reprises sont bonnes pour évoluer sur une route de campagne et même se payer un dépassement lorsqu’une boîte à 4 roues vous bloque la visibilité.
Que ce soit sur un terrain jonché de pierres, boueux, parsemé d’herbe ou sablonneux, elle se trouve toujours conviviale et prévisible. Bien sûr les pneus conçus pour un usage 70/30 route et hors route montrent vite leurs limites sur un terrain glissant, il faut alors bien transférer son poids vers l’avant, sinon elle sous-vire.
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| Sur la route la petite monture se montre confortable et conviviale à souhait. Elle atteint sans broncher les 125 km/h, pour le reste il faut être un peu plus patient. (Photo: Honda Canada) |
Aucun signe de claustrophobie
La conduite en sentier très serré est facilitée par un excellent rayon de braquage, un embrayage et une boîte ultra conviviale et la disponibilité du monocylindre à moyen régime. Le moteur accepte de tracter très bas dans les tours, cela évite de jouer du sélecteur de vitesse. Et le caractère linéaire des montées en régime permet de se passer de compte-tours. La longue plage d’utilisation du monocylindre surprend, il est inutile d’étirer les rapports au maximum.
Par contre, sur un sentier plus large et sablonneux qui permet de rouler à des vitesses avoisinant les 100 km/h, le moteur montre des signes d’essoufflement. Il est donc difficile à ces vitesses de faire pivoter (glisser) l’arrière en virage pour mieux diriger la machine où on désirer aller. Mais bon, il ne faut pas exagérer, la CRF250L n’est tout de même pas une enduro pure et dure comme sa sœur
CRF250X. Elle se veut une monture polyvalente, capable de vous faire vivre les joies du hors route sans tracas et à petits frais.
À l’image de la CBR250R, la CRF250L offre un ensemble de qualités dures à battre pour celui ou celle qui recherche une monture moderne, conviviale et efficace à bon prix. De plus, elle vous offre en boni le loisir de sortir des sentiers battus au retour du boulot et de vous salir comme un gamin. Quel plaisir!
Les+
Moteur efficace, doux et frugal
Convivialité de l’ensemble
Conception moderne
Style réussi
Les-
Pneus d’origine limités pour le hors route
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