LISTE D'ENVOI
Recevez les dernières nouveautés par courriel.

Votre courriel :

Nouveaux membres

Afin de mieux vous servir, veuillez sélectionner votre code régional dans la liste ci-dessous.

Go to english version

BMW R1200R 2015 : essai

26 juillet 2015

par Pascal Bastien , moto123.com

La R1200R devient plus sportive, adieu telelever et style conservateur, la standard allemande change du tout au tout. Les habitués et fanatiques vivront cette évolution comme une révolution alors que les autres, aucunement attirés par l’ancien modèle, se sentiront interpellés par cette nouvelle « streetfighter ».

Le style sans fanfare du modèle sortant ne semble pourtant pas lui avoir nui, alors qu’elle s’est mérité le titre de modèle phare chez BMW, avec des ventes de plus de 50 000 exemplaires depuis sa sortie en 2006. Mais le marché de la sportive dénudée polyvalente se radicalise avec l’arrivée des récentes Monster 1200 et Diavel Strada, ce qui a poussé BMW à retourner à la table à dessin.

Côté design, la nouvelle R1200R suscite l’excitation avec authenticité. Des lignes tendues, un phare moderne surbaissé, des écopes de radiateur (oui dorénavant elle se refroidit par liquide), une queue profilée, un cadre treillis et une mécanique exhibée. Inspirée par le concept Revolution de BMW, elle arbore un style beaucoup plus jeune.


Mécanique et électronique de la GS
La R s’attribue la plus récente version du Boxer refroidi par liquide, vue pour la première fois sur la R1200GS. Les ingénieurs annoncent un couple supérieur à la R1200GS et R1200RT obtenu grâce à une admission d’air plus efficace et un nouvel échappement étudié. Il génère 125 chevaux à 7750 tr/min et 92 lb-pi de couple à 6500 tr/min, et se voit couplé à une boîte de vitesses à 6 rapports raccourcis munie d’une transmission finale par cardan intégrée au monobras.

L’ABS, un système antipatinage ASC réglable (Rain et Road) et des modes de cartographie « Soft et Optimum » arrivent sans supplément, alors que l’option Pilote Pro facultative ajoute 2 autres modes (Dynamic et User), troque l’ASC pour le système évolué DTC doté d’un gyroscope, qui agit en fonction de l’angle d’inclinaison. Elle se targue également de l’aide au changement de rapport électronique qui fonctionne pour monter les rapports sans couper les gaz et les descendre sans actionner l’embrayage. La sélection de la boîte se montre franche et précise, secondée par un embrayage à glissement limité à commande hydraulique des plus souples.

La clé dans les poches, on appuie sur le bouton de contact, puis sur le bouton du démarreur pour laisser échapper une belle sonorité veloutée et une sensation de renversement vers la gauche, typique du boxer à chaque coup d’accélérateur. Au départ d’un feu vert, inutile d’étirer les rapports pour faire disparaître les véhicules qui vous entourent. Le bicylindre répond dès 2000 tr/min pour ensuite pousser comme une locomotive à partir de 4500 tr/min, et ce, sans interruption, gracieuseté du gros couple et de l’aide au changement de rapport électronique rapide et précis.

Plus agile et plus joueuse
Sur un terrain de jeu parsemé de virages et de dénivellations, la R1200R avale tout avec facilité, précision et fermeté, le fruit d’un centre de gravité bas et un train avant emprunté à la S1000RR 2014. La moto obéit et autorise des changements de cap rapides sans inertie.

Les suspensions à réglage électronique Dynamic ESA facultatives surprennent par leur fermeté en mode « Dynamic », offrant un amortissement de qualité digne d’une supersport. Le mode « Road » dispense d’un amortissement un peu plus absorbant, malheureusement encore trop ferme pour une route dégradée. Il faudra choisir la plupart du temps le mode « Rain » et ses réglages plus souples pour évoluer sur ce type de surface.

Sur le mode « Dynamic » on s’amuse comme un fou à son guidon en virage comme au freinage. L’efficacité générale du DTC, de l’ABS et de l’ESA, l’endurance du système de freinage et l’excellente monte de pneus Metzeler Roadtec Z8 permet d’évoluer à bon train en toute sécurité, peu importe les conditions d’adhérence.

BMW R1200R 2015
Côté design, la nouvelle R1200R suscite l’excitation avec authenticité. (Photo: France Ouellet)

Un soupçon de confort
De retour après une longue virée sur l’autoroute, aucune fatigue ne se fait sentir, surtout grâce au coupe-vent facultatif des plus efficace. Même la selle la plus mince du lot (3 types de selles disponibles pour adapter votre morphologie) conçue pour les petits gabarits se montre confortable pour le fessier. Par contre avec mes grandes jambes, je me sentais un peu à l’étroit entre la selle et les repose-pieds, vivement la selle Sport 1 plus épaisse pour les plus de 1,70 mètre.

Le tableau de bord fournit (drôle de choix) un indicateur de vitesse analogique et un compte-tour numérique, tous deux difficiles à consulter. Pour le reste, tout y est, du compteur journalier à l’indicateur de rapport engagé en passant par l’ordinateur de bord qui affiche une consommation moyenne de 5,9 litres aux 100 km malgré le rythme élevé emprunté durant l’essai.

BMW rajeunit totalement sa R1200R au point de nous faire croire à un tout nouveau modèle. La nouvelle « R »  permet de vivre la moto sportive dénudée de l’avenir dès aujourd’hui grâce à son équipement dernier cri et ses solutions d’avant-garde. De plus, elle s’affirme en démontrant des aptitudes sportives réelles et une facilité d’utilisation de toutes circonstances. Il ne vous reste qu’à choisir parmi les nombreuses options pour construire la vôtre. Attention la facture devient vite salée.  

Les +
  • Qualité générale du produit
  • Facilité d’utilisation
  • Charisme et efficacité du bicylindre
  • Aide électronique et suspension ESA
Les -
  • Indicateur de vitesse analogue difficile à consulter
  • Des suspensions qui offrent un excellent comportement sur route lisse, qui malheureusement en font payer le prix sur route dégradée