Fin octobre, il pleut, il fait froid et je m’entête à faire l’essai d’un des 2 nouveaux scooters de BMW. En dépit des éléments naturels défavorables, je commence à aimer cette machine après quelques kilomètres. Qu’a-t-elle de spécial? D’abord côté confort, elle possède des poignées chauffantes et sa selle, également chauffante, s’avère confortable malgré les imperfections des rues. De plus, la visière ajustable nous protège bien contre le vent et la pluie.
Je prends l’autoroute pour me rendre chez moi : le
C 600 Sport colle à la route et me donne rapidement un sentiment de confiance même avec les conditions routières désagréables.
BMW a lancé le C 600 Sport et son frère le
C 650 GT en 2011 en Europe et sur le marché canadien en 2012. Ce sont 2 maxi-scooters, le premier visant une clientèle plus sportive, le second davantage les amateurs de tourisme.
Cadre et mécanique
BMW ne fait pas dans les petits pots ni dans la dentelle : quand elle sort une machine, c’est pour en faire un succès et dans le cas du C 600 Sport, la compagnie aux origines bavaroises veut prendre le haut du pavé des maxi sportifs.
Cadre d’acier/aluminium tubulaire et moteur bien rivé assurent un centre de gravité assez bas qui se traduit par un effort de conduite minimal sur la route. Doté d’un bicylindre à 4 soupapes par cylindre qui développe 60 chevaux, il offre également un couple abondant à mi-régime. Le C 600 Sport roule sur des roues en aluminium coulé de 15 pouces. Les dimensions des pneus varient à l’avant et à l’arrière, compte tenu de sa vocation sportive. Doubles disques avant et simples flottants à l’arrière, le BMW C 600 Sport jouit de l’ABS de série.
Rangement surprenant
Comme le C 600 Sport est destiné à une utilisation sportive, le rangement est plus limité que sur une machine utilitaire. Mais les ingénieurs de BMW ont trouvé une façon ingénieuse d’augmenter le volume de rangement, ce qui permet de serrer un deuxième casque. On peut allonger le compartiment de rangement sous la selle, car celui-ci peut s’étirer vers la roue arrière et donne un espace plus que convenable. L’opération est simple. On doit le replier avant de démarrer mais son mécanisme demeure très étanche. On a aussi droit à 2 coffrets sur le tablier avant dont le plus grand est verrouillable.
 |
| Les ingénieurs de BMW ont trouvé une façon ingénieuse d’augmenter le volume de rangement, ce qui permet de serrer un deuxième casque. (Photo: Amyot Bachand) |
Prise en main
La hauteur de la selle du C 600 Sport est de 810mm, ce qui s’est avéré un handicap pour moi. À une occasion, mon pied droit a glissé alors que je me préparais à démarrer et j’ai perdu l’équilibre : j’ai dû retenir sa chute avec force car il pèse un bon 249 kilogrammes. Donc avant de l’acheter, assurez-vous que la hauteur de selle vous convienne. Notez que le C 650 GT possède une hauteur de selle de 780mm, soit 30mm de moins que le C 600 Sport, ce qui le rend plus attrayant et adapté pour une personne de moyenne taille et plus maniable en conduite urbaine avec des arrêts fréquents.
Tout tombe dans les mains : contrôles, commutateurs, poignées de frein. Ces dernières s’ajustent facilement grâce à une molette intégrée. De par la conception des guidons et de la selle, la position de conduite résolument plus sportive permet de s’arquer et faire corps avec le scooter en prise de virages. J’ai aussi aimé le plancher assez long pour allonger les jambes sur la route et les rapprocher en conduite plus sportive ou urbaine.
Sur la route
Dès le départ, j’estime que ce scooter est fait pour la route. Il s’adapte à la vie urbaine, mais sans plus. La hauteur de sa selle et sa position de conduite compliquent la manoeuvre en milieu étroit. Les rétroviseurs de bonnes dimensions de taille effilée assurent une bonne vision. Lorsqu’on démarre doucement, on ressent une légère hésitation, une demi-seconde tout au plus, avant que le moteur et la boîte s’engagent. On doit en tenir compte en conduite urbaine. Une fois lancé, le C 600 Sport s’anime avec gaieté et assurance. Les accélérations sont franches, rapides et sûres. Le freinage puissant mais dosable vous donne confiance même sous la pluie.
Le C 600 Sport enfile aisément les virages : le transfert de poids est rapide, aisé et précis. Il offre un équilibre rassurant même dans des conditions difficiles. Il est un peu sensible aux vents latéraux mais pas aux turbulences des camions. La visière fournit une bonne protection, par contre j’aurais aimé une quatrième position plus haute, lorsqu’on se retrouve à vitesse moyenne. D'origine allemande, il est fait pour rouler sur les autoroutes européennes. Il faut constamment porter une attention au compteur car il ronronne et démontre une fougue hors du commun à des vitesses tolérées et même plus. C’est un sportif qui aime les grands espaces et les routes en lacets. Confortable, il inspire confiance et plaisir. Un rappel toutefois : comme tout bon sportif, il est quelque peu gourmand et demande du super. Mais bon, c’est le lot des grandes sportives.
 |
| Dès le départ, j’estime que ce scooter est fait pour la route. Il s’adapte à la vie urbaine, mais sans plus. (Photo: Amyot Bachand) |
Les plus :
- Poignées et sièges chauffants
- Tenue de route
- Freinage
- Puissance
Les moins
- Hauteur de selle (taille moyenne et petite)
- Hésitation lors des départs arrêtés
- Poids
Imprimer