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Triumph Street Triple R 2013 : essai routier

21 avril 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

Bien plus qu’une simple évolution, la Triumph Street Triple R 2013 subit une cure d’amaigrissement, reçoit un tout nouveau cadre et bras oscillant et des améliorations à la partie cycle qui renforcent son attrait. Elle réaffirme sa place parmi les meilleures du segment grâce à une adéquation agrément/efficacité proche de la perfection.

Assemblée en Thaïlande, la nouvelle Triumph Street Triple R 2013 présente une qualité de fabrication remarquable. Les matériaux utilisés sont flatteurs et la finition ne comporte aucun élément disgracieux ou douteux.


Peaufinée pour plaire
Avec de nouvelles jantes, des écopes de radiateur rouges et une partie arrière redessinée, la Triumph Street Triple R 2013 paraît beaucoup plus moderne et racée. Sous un design inédit, on trouve une machine plus légère de 6 kg, à l’aide d’un échappement plus court placé sous le moteur.

Le nouveau cadre en aluminium se compose de 8 pièces soudées, contre 11 sur la version 2012. La géométrie évolue, avec un angle de direction plus fermé, une chasse revue à la hausse et une répartition des masses modifiée qui place 3 % plus de poids vers l’avant. Le tout dans le but d’améliorer l’agilité et la précision.

La Triumph Street Triple R 2013 se targue d’un système ABS évolué Nissin déconnectable. Les composantes de freins et les suspensions haut de gamme sont reprises de la génération précédente, sauf pour l’étrier arrière qui ne possède dorénavant qu’un seul piston.

Triumph Street Triple R 2013 vue coté
Avec de nouvelles jantes, des écopes de radiateur rouges et une partie arrière redessinée, la Triumph Street Triple R 2013 paraît beaucoup plus moderne et racée. (Photo: France Ouellet)

Trois c’est mieux que quatre
Triumph n’a pas voulu chambouler sa base mécanique et propose toujours le tricylindre dérivé de la sportive Daytona 675. Il hérite cette année de nouveaux corps d’injecteurs et d’un allumage repensé afin d’améliorer la consommation de carburant. De plus, la boîte de vitesse reçoit un premier rapport plus long qui sert à mieux évoluer dans la circulation dense.

Le poste de pilotage propose une selle perchée à 820 mm, un guidon qui penche le torse un peu plus vers l’avant et des repose-pieds juste assez reculés pour donner un pilotage sportif. À bord, on se sent en terrain connu, grâce à un tableau de bord simple, lisible et pourvu d’une nouvelle jauge à carburant. La vision vers l’avant se trouve parfaite en l’absence de toute protection contre les éléments, tandis que son réservoir échancré et une assise fine permettent de s’assoir très près du large guidon.

En accélération, on trouve bien entendu la sonorité caractéristique du fameux moteur anglais, surtout à l’ouverture prononcée des gaz avec des bruits d’admission très présents, mais jamais trop envahissants. La boîte de vitesse se montre exemplaire avec des changements de rapport vifs, précis et sans à-coup. L’absence d’un système unidirectionnel sur l’embrayage (slipper clutch) étant le seul point faible au tableau.

Triumph Street Triple R 2013 moteur
Triumph n’a pas voulu chambouler sa base mécanique et propose toujours le tricylindre dérivé de la sportive Daytona 675. (Photo: France Ouellet)

Encore plus sportive
Les changements d’un angle à l’autre se font d’une facilité déconcertante et la stabilité sur l’angle amélioré permet d’improviser en virage. La confiance dans le train avant demeure totale, ce qui pousse le pilote à entrer de plus en plus fort dans les virages. Lorsque la chaussée se dégrade, on profite également d’une excellente suspension qui allie plaisir de pilotage et niveau de confort suffisant.

Les freins puissants et progressifs ainsi qu’un train avant très communicatif permettent un dosage très fin, jusqu’à la limite de l’adhérence où l'on commence à sentir l’intervention tout de même assez transparente de l’ABS.

Triumph Street Triple R 2013 vue 3/4 avant
Les changements d’un angle à l’autre se font d’une facilité déconcertante et la stabilité sur l’angle amélioré permet d’improviser en virage. (Photo: France Ouellet)

Pas pour les débutants
Toutefois, n’allez pas croire que la Triumph Street Triple R 2013 est à mettre entre toutes les mains. Elle demeure toujours un peu délinquante à l’attaque, ce qui fait tout son charme. Elle sait transformer le plus sage d’entre nous en parfait rebelle. Attention de ne pas laisser trop monter l’adrénaline.

Qu’à cela ne tienne, côté sensation, à part la MV Brutale 675, rien ne se compare à piloter une Street Triple. Elle enterre ses concurrentes japonaises en termes de charisme, d’efficacité et de plaisir au guidon. Il est vrai que son moteur a perdu un peu d’éclat à haut régime en devenant plus économe en carburant, toutefois il offre toujours une longue plage de couple bien remplie.

En matière de sportive standard dénudée (naked bike) on ne pensait pas possible de faire mieux que la Street Triple de 2012. Cette nouvelle génération atteint un tout nouveau sommet du côté comportement dynamique. Plaisante, rassurante et un peu nerveuse, elle se montre plus homogène que le modèle précédent.

Triumph Street Triple R 2013 vue de face
Elle demeure toujours un peu délinquante à l’attaque, ce qui fait tout son charme. Elle sait transformer le plus sage d’entre nous en parfait rebelle. (Photo: France Ouellet)

Les +
  • Adéquation plaisir/efficacité
  • Plus facile à exploiter
  • Un des meilleurs moteurs de l’industrie
  • Boîte exemplaire
  • ABS
Les -
  • Pas pour débutant
  • Pas de système unidirectionnel sur l’embrayage