La batterie d'accumulateurs et sa fonction (partie 2)

Fonctionnement et conseils d'utilisateurs
La batterie a pour principe un assemblage de deux métaux de nature différente, qu'on appelle électrodes. Ces dernières sont plongées dans un bain d'électrolyte; à ce stade, une réaction chimique se produit et crée un courant électrique. Ce courant est provoqué par l'électrolyse ou oxydo-réduction. On obtient une charge directionnelle positive sur la borne qui est identifiée par un signe plus (+).

C'est pour cette raison qu'il est très important de bien brancher la batterie sur la moto. Il faut toujours respecter la polarité, sachant que le câble de couleur rouge + est la borne positive. Il faut toujours débrancher une batterie dans un ordre précis : retirer le câble négatif (noir) en premier et ne le rebrancher qu'en dernier. De cette façon, on évite un court circuit. On peut également dire que l'anode est positive, et que la cathode est négative. Ce sont les deux bornes qu'on retrouve sur la batterie d'accumulateurs.

Le densimètre permet de vérifier l'état de charge d'une batterie.

Quand une batterie d'accumulateurs est déchargée, cela est dû à une réaction chimique entre l'électrolyte et les électrodes. Dans une batterie traditionnelle, quand il y a décharge complète de la batterie, l'acide sulfurique aura été modifié, et on n'aura que de l'eau autour des plaques, le sulfure ayant été retenu par les pores des plaques. Je n'aborde pas ici toutes les formules chimiques, car cela rendrait trop lourd la compréhension du phénomène chimique.

Ce qu'on peut dire d'une décharge, c'est qu'il y a consommation de l'énergie accumulée dans les accumulateurs de la batterie. Seulement, une horloge peut, à elle seule, mettre à plat la batterie; il en est de même d'un court-circuit, ou si l'on oublier de fermer la clé de contact. Bien entendu, il existe encore d'autres types de problèmes. Par exemple, le système de charge de la moto ne donne pas tout son potentiel (tension). Alors, ce qui se produit provient d'un surplus de consommation de courant par la moto. Cela signifie que les circuits du système d'allumage, d'éclairage et des autres systèmes annexes consomment plus que ne peut fournir l'alternateur de la moto. Dans ce cas, la batterie d'accumulateurs ne pourra fournir de l'énergie bien longtemps. Imaginez un réservoir percé; tôt ou tard, ce sera la panne sèche. C'est la même chose pour la batterie d'accumulateurs. Elle se vide tranquillement, et la panne totale est là.

Il y a, par contre, des décharges qui sont imputables aux températures froides et chaudes. Quand les basses températures de l'hiver arrivent, une batterie peut n'offrir que 40 à 60 % de sa capacité, idem quand les températures très chaudes en période de canicule. Il sera normal, qu'une batterie d'accumulateurs voit son niveau d'électrolyte baisser sensiblement. Cela est dû à l'évaporation de l'eau que contiennent les accumulateurs. On peut remédier à cette situation par l'ajout d'eau distillée ou ionisée. L'eau ionisée est de loin le meilleur choix car elle est exempte de tout dépôt qui peut la contaminer.

Les batteries d'accumulateurs sans entretien sont dans une classe à part; construites différemment, elles utilisent des matériaux métallurgiques qui évitent la décomposition de l'eau lors de surcharges et prolongent sa vie utile. Bien entendu, le prix va de pair; elle peut coûter le double et, même, le triple d'une batterie avec entretien. Au cours des dernières années, un nouveau type de batterie d'accumulateur est offert sur le marché : la batterie à reconnaissance des gaz. Dans ce type de batterie, l'électrolyte imbibe le séparateur et permet de recombiner l'oxygène par réaction chimique d'une électrode à l'autre. Ce nouveau type de batterie d'accumulateurs est utilisé surtout sur les véhicules soumis à rude épreuve, une motomarine ou un quad VTT, par exemple.

La recharge de la batterie
On ne peut recharger une batterie d'accumulateurs sans en avoir au préalable établi l'état de charge. Au moyen d'un voltmètre, on pourra voir le nombre de volts encore disponibles. D'abord, placez le voltmètre sur l'échelle de 20 volts, positionner les pointes du fil rouge sur la borne + et le noir sur la pole - et notez le résultat. Il doit indiquer au moins 12,8 volts pour une batterie avec entretien et au moins 13 volts pour une batterie sans entretien. Pour la recharge, il est conseillé d'utiliser un chargeur ne dépassant pas 1,2 ampèreheure. Pour l'entreposage d'une moto à long terme, de 3 à 6 mois, un chargeur lent sera préférable. Il ne devra pas excéder un demi-ampèreheure. Celui-là pourra rester brancher en tout temps, à condition qu'il ait une protection de surcharge. D'ailleurs, je conseille de toujours faire l'acquisition d'un chargeur avec protection de surcharge.


Photos : Henri Lebarbé