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Les motocyclistes - y a-t-il lieu de s'inquiéter?

29 juin 2009

par Traffic Injury Research Foundation

« La sécurité des motocyclistes soulève la controverse, pour ne pas dire la rage des amateurs de nos jours, alors que chacune des parties concernées cherche à démontrer le bien fondé de son point de vue, souvent avec l’aide d’études et de chiffres dont la signification et l’exactitude laissent souvent à désirer.

Voici des résultats d’une enquête faite auprès des automobilistes et motocyclistes canadiens.
» Marc Cantin, moto123.com

Communiqué de Presse
Source : Fondation de recherches sur les blessures de la route

OTTAWA, - Selon un sondage d'opinion réalisé en septembre 2008 par la Fondation de recherches sur les blessures de la route, les motocyclistes canadiens ne se comportent pas de façon plus ou moins risquée que les conducteurs d'autres véhicules. Conçu pour évaluer les comportements des motocyclistes, ainsi que les attitudes du public et sa perception du problème, le sondage révèle également que celui-ci est moins préoccupé par la conduite dangereuse des motocyclistes que par d'autres problèmes de sécurité routière. Pourtant, les chercheurs et les groupes d'intérêt ne sont pas tout à fait d'accord et croient qu'il y aurait toujours lieu de s'inquiéter.

"La conduite d'une motocyclette est perçue comme le moins risqué de tous les comportements routiers, affirme Ward Vanlaar, chercheur de la FRBR. Seulement 17 % environ des répondants considèrent cette activité comme étant très risquée ou extrêmement risquée."

Ce faible taux de préoccupation pourrait résulter de la perception du public selon laquelle le comportement des motocyclistes est comparable à celui d'autres usagers de la route. Ainsi, 25,5 % des motocyclistes canadiens admettent conduire à une vitesse bien supérieure à la limite, comparativement à 24,3 % des conducteurs d'autres véhicules. On peut en déduire qu'il n'y a réellement pas de différence entre les conducteurs de motocyclette ou autre, vu la faible marge d'erreur de l'étude.

Malgré le risque relativement faible perçu par les Canadiens, les chercheurs et les groupes d'intérêts se disent préoccupés par la sécurité des motocyclistes. Selon les données fournies par Transports Canada, le nombre total de collisions de motocyclettes diminuerait; pourtant le taux de mortalité des motocyclistes au Canada ne cesse d'augmenter, étant passé de 172 en 2002 à 229 en 2005. Cette hausse s'est accompagnée d'une augmentation comparable du nombre d'immatriculations de motocyclettes.

"Le nombre de décès chez les motocyclistes a légèrement baissé de 0,3 % en 2006 selon M. Vanlaar. Même si ce fléchissement est encourageant, il est trop faible et il est trop tôt pour savoir s'il y a véritablement diminution."

Les motocyclistes sont plus vulnérables parce qu'ils ne bénéficient pas de la protection d'un habitacle fermé et leur appareil n'est pas muni de tous les dispositifs de sécurité d'une voiture, tels que les ceintures et les sacs gonflables. De plus, en cas de collision, un motocycliste sans casque court 40 % plus de risques de souffrir d'une blessure mortelle à la tête et 15 % plus de risques d'avoir une blessure non mortelle.

"On a pu établir que les motocyclistes qui conduisent souvent sans casque sont en grande proportion plus âgés que ceux qui portent souvent un casque, ajoute M. Vanlaar. Dans la plupart des cas, ceux qui ne porte pas souvent de casque viennent d'une région rurale et ne sont pas mariés."

Il est tout de même encourageant de constater que seulement 3,1 % des motocyclistes canadiens disent conduire sans casque, mais il y a place à l'amélioration, si l'on veut réduire le nombre de motocyclistes ayant des comportements à risque, car 10,5 % des motocyclistes interrogés admettent se faufiler dans la circulation, 9 %, disent dépasser d'autres véhicules alors qu'il est dangereux de le faire, 8,5 % font des acrobaties sur les voies publiques, sans compter les 25,5 % qui disent conduire à une vitesse largement supérieure à la limite.

"Bien que dans l'ensemble le comportement des motocyclistes ne soit pas plus ou moins risqué que celui des conducteurs d'autres véhicules, de dire M. Vanlaar, les conducteurs de motocyclettes et d'autres véhicules sont également d'accord avec la mise en application de diverses mesures visant à empêcher les comportements de conduite à risque."

Au total, 73 % des Canadiens sont d'accord pour la mise en fourrière des motocyclettes lorsqu'elles sont utilisées pour faire des acrobaties sur les chemins publics; 66.2 % sont d'accord pour une hausse des amendes imposées aux motocyclistes qui ne portent pas de casque et 51,8 % sont d'accord pour l'adoption d'une limite de puissance de moteur pour les nouveaux motocyclistes.

Les motocyclistes eux-mêmes sont tout aussi enclins que les conducteurs d'autres véhicules à favoriser la hausse des amendes pour l'absence de casque et ils sont en fait davantage en faveur d'une limitation de la taille du moteur pour les nouveaux motocyclistes, que les autres usagers de la route.

Quelques mots sur le Sondage
Les résultats présentés sont issus du Sondage sur la sécurité routière, un sondage d'opinion publique annuel élaboré et administré par la FRBR. Au total, 1 201 Canadiens se sont prêtés à l'entrevue. Les résultats peuvent être considérés comme exacts, avec une marge d'erreur de 2,9 %, 19 fois sur 20. Un soutien financier est accordé à ce rapport par Transports Canada et par l'Association des brasseurs du Canada, l'Association motocycliste canadienne (AMC), le Conseil de l'industrie de la motocyclette et du cyclomoteur et le Conseil canadien de la sécurité (CCS).