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Guide d'achat moto : les supermotards

24 septembre 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Les montures de supermotard deviennent de plus en plus populaires chez nous, malgré le nombre restreint de modèles disponibles sur le marché. Les Européens et les Asiatiques proposent en tout 5 modèles de cylindrée variant entre 250 et 650cc.

Attention, ici on ne parle pas de grosse monture au style supermotard communément appelée hypermotard, montée autour d’un cadre de lourde routière sportive, mais bel et bien d’une pure supermotard capable de vous faire vivre le sport de la glisse sur un circuit comme sur la route.

Aprilia SXV 5.5
Aprilia SXV 5.5
Photo: Aprilia

Décliné uniquement en version 550cc au Canada (une version de 450 cc est disponible outre-mer), le V2 Aprilia est dérivé tout droit du département de course de la marque italienne. Cette mécanique regorge de pièces sophistiquées : vilebrequin compact et ultra léger réduisant l’inertie, chemise de cylindre plaqué, carters en alliage d’aluminium et de silicium, couvercle du moteur en magnésium ainsi que soupapes et échappement en titane.

La SXV 5.5 utilise un cadre à structure mixte, composé d’une partie en treillis tubulaire vissée à une autre en fonte d’aluminium. Ce type de construction procure une rigidité exemplaire tout en permettant une certaine flexibilité latérale.

La SXV représente une véritable arme technologique conçue pour la glisse. Bien sûr, elle offre un confort très limité sur route avec ses suspensions fermes et sa selle ultra mince conçue pour l’ergonomie en piste. En revanche, grâce à son charme irrésistible, des solutions techniques inédites et surtout parce qu’elle demande à être pilotée différemment de tout le reste de la production sur deux roues, la SXV 5.5 demeure un pur jouet pour qui ne veut rien comme les autres. Une monture qui se doit d’être domptée avant de montrer tout son potentiel.

Husaberg FS 570
Husaberg FS 570
Photo: Matthieu Lambert

Voici la FS 570, une supermotard sérieuse qui possède tous les ingrédients nécessaires pour briller dans ce segment. Très haute et extrêmement fine, elle se révèle impériale, peu importe l’état du bitume. Rivée au sol, facile à mener et précise, elle donne confiance au pilote pour qu’il puisse se dépasser.

Sa vivacité comme son agilité sont impressionnantes lorsqu’elle se jette sur l’angle dans chaque virage et elle se joue des enchaînements comme une championne. Il faut tout de même faire avec la roue qui tente toujours de s’envoyer en l’air, catapultée par son monocylindre basculé à 20 degrés de l’horizontale. Cette position du cylindre inédite rapproche la masse du moteur et l’énergie rotative du vilebrequin près du centre de gravité de la machine, alors que le carter maintenant relevé augmente la garde au sol.

Cette configuration hors du commun du cadre et du groupe propulseur offre une sensation d’équilibre entre l’avant et l’arrière jamais ressenti jusqu’à maintenant sur une supermotard, une adéquation agilité/stabilité presque idéale.

Côté suspension, elle utilise des suspensions WP qui se règlent en un tour de main, un ou deux clics suffisent à changer le comportement de la machine pour l’adapter à notre style de roulage ou à la qualité du revêtement.

Rapide, ultra précise et facile à exploiter sur piste, la FS 570 se montre l’une des meilleures en attaque. Et grâce au réglage étendu des suspensions, le confort de sa selle supérieur à la moyenne, et la stabilité dont elle fait preuve partout, la FS se prête volontiers à un usage quotidien.

Husqvarna SMR 511
Husqvarna SMR 511
Photo: Husqvarna

La supermotard pure et dure joue à fond son côté course : style agressif, légèreté, fourche de 50 mm de diamètre, gros disque à l’avant de 320 mm pincé par un étrier à 4 pistons signé Brembo et monocylindre à double arbre à cames en tête.

En selle, aucun doute ne plane à son sujet car elle se montre précise et redoutable. La sélection de la boîte se veut ultra rapide et son embrayage se manie d’un seul doigt, grâce à son système hydraulique signé Magura.

Hyper rigide sur la route, le confort n’est pas son fort. Elle offre par contre une position de pilotage bien droite, avec un large guidon et une selle qui permettent de s’assoir très près de la direction pour bien sentir l’adhérence du train avant. À l’attaque, les transferts de masse sont parfaitement encaissés par les suspensions réglables tandis que la machine se révèle parfois très nerveuse en entrée de virage. Voilà une vraie machine de course au caractère pur.

La SMR 511 nous en met plein la vue et les sens, avec ses performances au niveau des meilleures du segment et un pilotage plus convivial que jamais. De plus, Husqvarna la propose à prix très concurrentiel et la garantit pour une période de 2 ans.

Suzuki DR-Z400SM
Suzuki DR-Z400SM
Photo: Moto123.com

La version SM de la DR-Z n’est pas qu’un exercice de style, il s’agit d’une vraie supermotard des guidons aux pneus. On lui a greffé des roues de 17 pouces, des gommes de route, un monoamortisseur à course longue plus ferme et une fourche inversée Showa dérivée de la gamme RM du constructeur japonais. Le bras oscillant plus court permet de réduire l’empattement, les freins redimensionnés sont plus endurants tandis que le garde-boue avant écourté procure un aérodynamisme plus efficace.

Côté moteur, la Suzuki utilise un monocylindre de 398 cc à double arbre à cames en tête, refroidi par liquide et alimenté par un système à injection électronique. Moderne et surtout très fiable, il produit une plage de puissance bien remplie à bas et mi-régime tout en émettant très peu de vibration pour un monocylindre. La DR-Z400SM offre efficacité en ville et plaisir sur la route grâce à son agilité, sa convivialité et ses performances plus qu’honnêtes. Vous pouvez même faire vos premières armes sur circuit si le cœur vous en dit.

Yamaha WR250X
Yamaha WR250R
Photo: Matthieu Lambert

La petite Yamaha n’est pas qu’une monture d’initiation, détrompez-vous. Yamaha l’a développée en parallèle avec ses montures de motocross, rien de moins. La WR250X possède un style revendiqué, une partie cycle sérieuse et un moteur à la fine pointe de la technologie.

Développé à partir du moteur des fameuses YZ-F, ce moteur recèle toute l’expertise des ingénieurs de la marque. La course de son piston, de seulement 53,6 mm et son taux de compression impressionnant de 11,8 :1, en disent long sur les performances et le régime que ce moteur délivre.

Même si le moteur paraît très bien conçu, le cadre est sans contredit la partie la mieux réussie de cette machine. Il s’inspire des fameuses WR250F de compétition dotées de trois parties en aluminium coulé et un bras oscillant à section transversale asymétrique également en aluminium. Il se montre rigide à souhait et flexible aux endroits voulus, ce qui se traduit par une précision de pilotage et une stabilité accrue en virage comme en ligne droite à plus haute vitesse.

Les freins offrent le mordant et l’endurance voulus à l’attaque, ils sont de surcroît très faciles à doser. Même si on aurait préféré un calibrage plus ferme de la fourche, la WR250X se tire bien d’affaire au freinage et s’inscrit très facilement en virage avec un bon retour d’information au pilote. Côté confort, disons qu’elle ne fait pas trop souffrir grâce à une selle et des suspensions souples ainsi qu’un monocylindre qui ne vibre pas trop.

La WR250X est tout simplement la plus sérieuse supermotard japonaise sur le marché canadien et la première Yamaha capable de conquérir l’âme des amateurs de glisse.