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Faut surtout pas être gêné...

9 juin 2009

par Père Bleu

Suite à l’engagement pris par la ministre des Transports, Mme Boulet, conséquence des cinq Opérations Escargot et de la Journée du Loup du CAPM, les représentants de celles-ci rencontraient la ministre, ses conseillers ainsi que des représentants de la SAA du Q jeudi le 4 juin 2009.

Lors de cette rencontre, le CAPM a fait état du peu d’empressement de la part de la SAA du Q et du ministère des Transports à faire la promotion de la sécurité routière moto auprès des automobilistes. Les représentants de l’Opération Escargot ont fait la brillante démonstration que si on distribuait la responsabilité à 60% aux automobilistes et à 40% aux motocyclistes, selon les conclusions des études les plus sérieuses en matière d’accidents auto/moto (MAIDS et HURT), que le manque de financement des motocyclistes serait comblé, ceci sans augmentation.

La ministre et les représentants de la SAA du Q ont répondu à cet argument en déclarant que lesdites études ne pouvaient s’appliquer à la situation très différente (… dans cette société distincte…n.d.l.r.) du Québec… (N’oubliez jamais que nous avons été les derniers nord-américains à obtenir l’autorisation de tourner à droite au feu rouge et que nombre de groupes de pression prédisaient des hécatombes de piétons aux carrefours!)

Le même dimanche que la ministre s’engageait à rencontrer les représentants des motocyclistes, la SAA du Q à M. Harbour déboulait un projet pour l’accès et la tarification des motos identifiées comme sportives par la SAA du Q. Un programme, que l’on dit basé sur l’expérience française d’accès aux motos sportives par étapes.

Ce projet imposerait une expérience moto minimale de quatre années et un âge minimum de 25 ans pour permettre l’accès à une moto dite sportive. À ces exigences, on ajouterait le développement d’une tarification « sur mesure » pour l’utilisateur de ces motos.

Ce que M. Harbour n’a pas mentionné, c’est que le programme en quatre étapes pour l’accès aux motos de France s’applique à toutes les motos et non seulement aux motos sport. De plus, la tarification selon le risque de l’utilisateur est basée sur des conversations avec une seule compagnie d’assurance française, et n’est pas nécessairement représentative de ce qui se passe en France.

De plus, M. Harbour oublie que malgré ce beau programme en quatre étapes, ces mêmes motocyclistes français ont 2,5 fois plus d’accidents que les Hollandais, les Allemands et nous… Ça doit aussi être que la situation en France ne s’applique pas au Québec.

Faut surtout pas être gêné pour rejeter des études sérieuses et reconnues mondialement, du revers de la main pour cause de non-application à la situation du Québec et de piger, comme dans un menu à la carte, des parties de pratiques, règlements et études, parce qu’elles font notre affaire… Il y a juste les politiciens pour croire que le bon peuple est niaiseux.

P.S. : N’oubliez pas; 2,5 fois plus d’accidents, la SAA du Q de M. Harbour, c’est bien mieux.